"Dans les prochaines semaines, nous allons présenter un projet de code de conduite sur l'intelligence artificielle", a déclaré la Commissaire européenne à la concurrence Margrethe Vestager, lors d'une conférence de presse commune en Suède avec le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken.
Il s'agira d'"établir des codes de conduite volontaires qui seraient ouverts à tous les pays partageant les mêmes idées", a précisé ce dernier, au moment où les Occidentaux craignent de laisser la Chine donner le ton sur la régulation.
L'idée est d'avoir "très, très bientôt" une proposition finale sur laquelle les entreprises du secteur, dominé par des géants américains comme Microsoft, Meta ou Google, "pourront s'engager volontairement", a précisé Mme Vestager.
En présence du fondateur du robot conversationnel révolutionnaire ChatGPT Sam Altman, la question de l'IA a été un des sujets principaux d'une réunion du Conseil du commerce et des technologies (CCT) à Luleå dans le nord de la Suède.
L'organe avait été créé en 2021 entre les 27 et Washington pour tourner la page des brouilles commerciales des années Trump.
"L'UE et les Etats-Unis partagent le point de vue commun que les technologies d'intelligence artificielle comportent de grandes opportunités mais présentent également des risques pour nos sociétés", ont déclaré les deux grandes puissances dans un communiqué final.
L'Union européenne (UE) veut être la première au monde à se doter d'un cadre juridique complet et obligatoire pour limiter les dérives de l'intelligence artificielle, mais son entrée en vigueur n'arrivera pas avant fin 2025.
La Chine a également des projets de régulation, notamment d'une "inspection de sécurité" des outils d'intelligence artificielle.
Quant à Washington, malgré de nombreuses discussions, aucun projet obligatoire n'est pour l'instant sur la table.
Américains et Européens craignent de voir des standards chinois s'imposer si l'Occident ne s'unit pas.
Une feuille de route euro-américaine dans le cadre du CCT doit permettre "d'identifier les standards et les outils pour une IA digne de confiance", ont souligné l'UE et les Etats-Unis mercredi.