Incendie de Nice, un suspect a été interpellé en région parisienne ce dimanche/ Photo: AFP (AFP)

Les deux hommes ont été placés en détention provisoire. Ils sont inculpés de plusieurs chefs d'inculpation notamment "destruction du bien d'autrui par un moyen dangereux pour les personnes ayant entraîné la mort". Ils encourent entre 10 ans et perpétuité.

Un premier homme a été appréhendé ce dimanche en Seine-Saint-Denis et placé en garde à vue. Le procureur de Nice a donné quelques détails de l'enquête lors d'une conférence lundi soir. Cet homme serait un des trois suspects filmés par les caméras de surveillance, il portait des bandages pour soigner des brûlures lors de son arrestation. Les images ont montré trois personnes au visage non dissimulé pénétrer dans l’immeuble en cassant la porte et s’enfuir juste avant le départ de l'incendie. Trois feux ont été allumés, au 1er, 2e et 3e étages.

Le scénario de l'incendie a été reconstitué par les enquêteurs. Cinq personnes sont venues en voiture mettre le feu dans la cage d'escalier de l'immeuble.

Un incendie pour régler un conflit de trafiquants

Le chauffeur de cette voiture s'est rendu plus tard à la police jurant qu'il n'a fait que conduire et ne connaissait pas les intentions des autres individus. Il est la seconde personnes mise en examen. Les trois autres hommes impliqués ont été identifiés et sont recherchés, ce sont des jeunes gens âgés de 17 à 23 ans.

La police a la certitude qu’il s’agit d’un règlement de compte sur fond de trafic de stupéfiants. Il s'agirait d'une bagarre pour le contrôle d'un point de deal. Les victimes de l'incendie n'ont a priori aucun lien avec le trafic.

L’incendie a décimé une famille qui vivait au 7e étage: des enfants de 5, 7 et 10 ans, un adolescent de 17 ans, deux femmes de 22 et 46 ans sont morts. Un homme qui s’était défenestré pour échapper aux flammes est également décédé. Un jeune homme de 23 ans est toujours hospitalisé. Mercredi prochain, à 18 heures, une marche blanche sera organisée dans le quartier Les Moulins en hommage à la famille comorienne décédée dans l 'incendie.

La police privilégie la piste d’un conflit lié au trafic de drogue qui est important dans ce quartier. Les personnes décédées n’auraient à priori aucun lien avec les trafiquants.

TRT Français et agences