Le Hamas a réaffirmé que la libération des captifs israéliens détenus à Gaza ne se ferait que par le biais de négociations et dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu, insistant sur le fait que la migration palestinienne ne devait être dirigée que vers Jérusalem.
“La libération du sixième groupe de prisonniers ennemis confirme que leur liberté ne peut être obtenue que par la négociation et le respect des termes du cessez-le-feu”, a informé le Hamas dans un communiqué publié ce samedi.
Le mouvement a souligné que la présence d’images de Jérusalem, de la mosquée Al-Aqsa et de grandes foules lors de la remise des prisonniers envoyait un message clair à Israël et à ses alliés : ces symboles restent une “ligne rouge”.
“Notre peuple, notre nation et tous les peuples libres du monde assistent aujourd’hui à un moment de force, de dignité et de fierté, alors que la résistance mène avec succès cet échange honorable, illustrant l’unité de notre peuple et de notre combat”, a ajouté le Hamas.
S’adressant à la communauté internationale, le mouvement a déclaré : “Nous disons au monde entier : il n’y a pas de migration, sauf vers Jérusalem”.
“C’est ainsi que nous répondons à tous les appels au déplacement et à l’éradication, qu’ils viennent de Donald Trump ou de ses partisans parmi les forces coloniales et d’occupation”, a-t-il renchéri.
Récemment, Trump a suggéré de prendre le contrôle de Gaza, de réinstaller les Palestiniens dans les pays voisins et de transformer l’enclave en une “Riviera du Moyen-Orient”. Cette proposition a suscité une vive condamnation dans le monde arabe et au-delà.
Plus tôt toujours ce samedi, la branche militaire du Hamas, les Brigades Al-Qassam, et celle du Jihad islamique, les Brigades Al-Qods, ont libéré trois captifs israéliens, dont deux binationaux détenant la nationalité américaine et russe, à l’est de Khan Younès, dans le sud de Gaza.
En échange, Israël doit libérer 369 prisonniers palestiniens dans le cadre de l’accord.
Un cessez-le-feu est entré en vigueur à Gaza le 19 janvier dernier, mettant un terme à l’offensive israélienne qui a coûté la vie à plus de 48 200 Palestiniens, en grande majorité des femmes et des enfants, et laissé l’enclave en ruines.