Le candidat Trump l’avait promis et annoncé à maintes reprises. Les droits de douane sont un des volets majeures de sa politique économique et le retour au protectionnisme, son cheval de bataille.
Chose promise, chose due. Mardi, devant la presse à Washington, Donald Trump a annoncé des droits de douane de 10% sur les produits chinois dès le 1er février prochain. La veille, il avait annoncé des droits de douane de 25% sur les produits mexicains et canadiens.
L’Union européenne est la seconde cible du président Trump. Les pays européens vont être soumis à des droits de douane, "seul moyen" pour les Etats-Unis "d'être traités correctement", a estimé mardi Donald Trump. Il a ajouté: "L'UE est très mauvaise pour nous. Ils nous traitent très mal. Ils ne prennent pas nos voitures ou nos produits agricoles. En fait ils ne prennent pas grand-chose", a déclaré le président américain, qui a ajouté "donc ils sont bons pour des droits de douane".
Un déficit commercial de 131 milliards ou de 350 milliards de dollars?
Présente au Forum économique de Davos, la présidente de la Commission européenne s’est dite prête à négocier. “Nous serons pragmatiques mais nous resterons fermes sur nos principes : la défense de nos intérêts et le respect de nos valeurs."
Durant sa campagne présidentielle, Donald Trump avait dénoncé le déficit commercial des Etats-Unis avec l’Union européenne et s’est encore plaint mardi d’un déficit de 350 milliards de dollars à l’avantage de l’UE sans expliquer d’où il détient ce chiffre. En effet, le déficit commercial américain dans ses échanges avec l'UE s'élevait en 2023 à 131 milliards de dollars, selon les données du représentant de la Maison Blanche pour le Commerce (USTR) et se concentre principalement sur quatre pays, l'Allemagne, la France, l'Irlande et l'Italie.
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L’Union européenne a exporté pour 502 milliards d’euros vers les Etats-Unis en 2023.
Le président américain avait déjà imposé des droits de douane sur l'acier et l'aluminium lors de son premier mandat afin de protéger l'industrie américaine qu'il estimait être confrontée à une concurrence déloyale venant des pays asiatiques et européens.