Deux Trains à Grande Vitesse (TGV) ont été supprimés sur cinq samedi et dimanche, a indiqué mercredi la SNCF. Un TGV sur deux devrait circuler sur les axes Nord et Atlantique et trois TGV sur cinq sur les axes Sud-Est et Est.
Deux Ouigo sur trois sont prévus, a précisé la SNCF dans un communiqué. Trois trains Lyria et Intercités sur quatre devraient circuler.
Vendredi, deux TGV sur trois devraient circuler sur les axes Atlantique et Méditerranée, un train sur deux sur l'axe Nord (le Paris-Lille est annoncé quasiment normal) et trois TGV Est sur quatre.
Chaque voyageur dont le train a été supprimé dans le cadre de la grève des contrôleurs bénéficiera d'un bon d'achat équivalent à deux fois le montant du billet, a annoncé mercredi la SNCF, même si le billet a été échangé contre un autre.
Les voyageurs dont le train a été supprimé pourront aussi changer leur billet sans payer la différence de prix, précise la SNCF. Mais la plupart des trains maintenus sont déjà complets.
"Je comprends les revendications mais faire grève pendant les fêtes... Pour les enfants, les familles, c'est un peu difficile", lâche une voyageuse "un petit peu énervée", Isabelle Barrier, venue Gare de Lyon à Paris se faire rembourser son billet pour Toulouse (sud-ouest).
A la place, elle voyagera vendredi, un jour plus tôt, en autocar... un trajet de huit heures.
A Paris, Gare de Lyon mercredi matin, certains ne dissimulaient pas leur agacement. "Ca arrive tous les trois mois", s'énerve un homme qui se demande comment il rentrera chez lui avec femme et enfants...
L'attitude des contrôleurs, qui ont lancé cette grève en s'organisant sur Facebook par-dessus les syndicats, agace à la direction de la SNCF, qui calcule que les hausses de salaires représentent 12% sur deux ans.
Le PDG de SNCF Voyageurs, Christophe Fanichet, a renouvelé la mesure mercredi. Lui qui trouvait l'an dernier "scandaleux" de faire grève pour les vacances a redit que c'était "inacceptable".
"A Noël, on ne fait pas grève", a aussi tempêté le porte-parole du gouvernement français, Olivier Véran.
La direction a proposé d'augmenter la "prime de travail" des chefs de bord (nom officiel des contrôleurs) de 600 euros par an, dont une partie intégrée au salaire en 2024, ainsi qu'une indemnité supplémentaire de 600 euros bruts par an.
Des propositions jugées suffisamment satisfaisantes pour que l'Unsa-Ferroviaire retire son préavis et que la CGT-Cheminots et SUD-rail n'appellent pas à arrêter le travail. Des centaines de contrôleurs en ont décidé autrement.