Gérald Darmanin veut la dissolution du groupe d’ultradroite GUD / Photo: AFP (AFP)

"C'est un groupe très ami avec beaucoup de gens du Rassemblement national. (...) Ce sont des gens qui pensent qu'il y a une suprématie blanche, qui portent des propos antisémites extrêmement graves", a déclaré le ministre de l'Intérieur sur BFMTV, soulignant travailler sur ce dossier depuis "neuf mois". "Je n'ai pas attendu cette élection législative", a-t-il poursuivi.

Identifiable aux drapeaux noirs marqués de la croix celtique, le syndicat étudiant, symbole de l'extrême droite française, est né en 1968 à l'université parisienne d'Assas.

En berne depuis 2017, le CUD qui n’a jamais été dissous a fait son retour fin 2022.

Il a depuis fait le liant entre les mouvements d'ultradroite, à l'image d'un "week-end sportif" organisé au printemps dernier au parc de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) qui a réuni des dizaines de militants.

Connu pour ses actions violentes, le GUD revient régulièrement sous les feux de l'actualité. Loïk Le Priol, ancien "gudard", est le principal suspect dans le meurtre en mars 2021 de l'ex-international de rugby argentin Federico Martin Aramburu.

La semaine dernière, quatre militants d'ultradroite ont été condamnés pour leur participation à une agression homophobe à Paris alors qu'ils "fêtaient" la victoire du RN aux élections européennes.

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Parmi eux se trouvait Gabriel Loustau, 23 ans, une figure du GUD et fils d'Axel Loustau, ancien militant de cette organisation étudiante, ex-élu RN et autrefois proche de Marine Le Pen. Frédéric Châtillon, ex-président du GUD, est également un ami de longue date de Marine Le Pen.

Des groupuscules - dissous depuis - tels le Bastion social (2017-2019) ou les Zouaves Paris (2018-2022), ont été créés par des militants du GUD. Parmi eux, Marc de Caqueray-Valmenier, chef présumé des Zouaves, condamné et incarcéré à plusieurs reprises ces dernières années.

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TRT Français et agences