Lors d'une conférence intitulée "Tentative de Génocide à Gaza : Témoignages d'un Témoin Oculaire" à l'Université des Sciences Sociales d'Ankara (ASBU), le président du YÖK, a déclaré que les “portes des universités turques sont ouvertes aux scientifiques et étudiants des universités occidentales qui ont perdu leur emploi pour s'être opposés aux massacres à Gaza”.
Cette déclaration intervient dans un contexte où plusieurs pays occidentaux, dont l'Espagne, la Belgique, le Canada et les Pays-Bas, ont suspendu leurs licences d'exportation d'armes vers Israël, en raison des risques de crimes de guerre, voire de génocide à Gaza, selon la Cour internationale de Justice (CIJ).
Cependant, la France a maintenu ses exportations d'armes vers Israël, soulevant des questions sur sa responsabilité historique.
Le président du YÖK a rappelé les précédents historiques où la Turquie a accueilli des personnes persécutées.
"À la fin du 15e siècle, tout comme nous avons ouvert nos portes aux Juifs persécutés en Europe, tout comme nous avons accueilli les scientifiques persécutés par les nazis à la veille et pendant la Seconde Guerre mondiale, nous serons très heureux de vous accueillir aujourd'hui", a-t-il affirmé.
Il a annoncé que dans les prochains jours, une page de candidature serait mise en place sur le site web du Conseil de l'Enseignement Supérieur, permettant aux universitaires licenciés et aux étudiants internationaux séparés de leurs universités en raison de leurs actions humanitaires de poursuivre leurs études en Turquie.
Protestations contre les massacres israéliens
Ozvar a souligné que les universitaires et les jeunes du monde entier protestent contre les massacres à Gaza, mûs par leur conscience humanitaire. Il a critiqué les administrations universitaires occidentales pour leurs mesures antidémocratiques et restrictives en réponse à ces protestations, et les doubles standards appliqués en matière de liberté académique et d'expression.
Il a également noté que plus de 36 000 Palestiniens ont été tués dans les attaques israéliennes et que le nombre de Palestiniens déplacés de force de leurs maisons a dépassé les 2 millions. En Turquie qui accueille de nombreux étudiants palestiniens dans ses universités pour poursuivre leurs études, le soutien à la cause palestinienne reste fort.
Ghassan Abu Sitta, le recteur palestinien de l'Université de Glasgow, a présenté à la conférence son témoignage sur les crimes commis par l'armée israélienne dans les hôpitaux de Gaza.
Contrairement à certains pays européens où il a rencontré des obstacles pour parler de ses expériences, la Turquie lui a ouvert ses portes pour partager librement ses observations.
Le recteur de l'ASBU, Musa Kazim Arican, a souligné l'importance du témoignage d'Abu Sitta, espérant que cela "sera un programme qui annonce une Palestine libre."
Ozvar a conclu en soulignant l'engagement continu de la Turquie pour la défense de la cause palestinienne sur toutes les plateformes internationales. Il a rappelé que le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a toujours exprimé le soutien de la Turquie à la Palestine et a annoncé que la Turquie interviendrait dans l'affaire de génocide en cours contre Israël devant la Cour internationale de Justice.
Cette initiative du Conseil de l'Enseignement Supérieur de la Turquie marque une étape significative dans le soutien académique et humanitaire aux universitaires et étudiants touchés par les répressions en Occident pour leurs positions sur la crise à Gaza.