Au moins 14 Palestiniens, dont une femme et trois enfants, ont été tués mardi, tandis que d'autres ont été blessés lors de frappes aériennes israéliennes dans la bande de Gaza, selon des sources médicales.
La Défense civile a rapporté que ses équipes de secours avaient retiré les corps de sept victimes après une frappe aérienne ayant ciblé une maison dans le camp de réfugiés de Nuseirat, situé au centre de l'enclave.
Un responsable médical de l’hôpital Al-Awda a précisé que parmi les victimes figuraient une femme et trois enfants.
La frappe aérienne a entièrement détruit une maison, causant d’importants dégâts aux bâtiments voisins, ont témoigné des habitants auprès des journalistes.
Trois autres personnes ont perdu la vie lors d’une frappe de drone qui a visé un rassemblement civil au nord de Rafah, dans le sud de Gaza, a ajouté la Défense civile.
Les équipes de secours ont récupéré les corps des victimes dans la région d’Ariba, au nord de Rafah, et les ont transportées au complexe médical Nasser à Khan Younès, également dans le sud de l'enclave.
Des sources médicales ont indiqué qu'une autre frappe de drone israélienne avait touché un rassemblement de civils dans la région d’Al-Shakoush, au nord-ouest de Rafah, causant la mort de trois personnes supplémentaires.
Dans un autre incident, la Défense civile a signalé qu'un autre corps avait été extrait des décombres après une frappe de drone israélienne dans la région de Khirbet Al-Adas, au nord de Rafah.
Projet de Résolution de l'ONU
L'Assemblée générale de l'ONU se prononce mercredi sur un projet de résolution réclamant un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel à Gaza, un appel symbolique après le veto américain à un texte similaire au Conseil de sécurité.
Fin novembre, les Etats-Unis ont utilisé une nouvelle fois leur droit de véto pour protéger leur allié israélien, qui mène depuis plus d'un an une offensive militaire dans le territoire palestinien.
Les Américains, insistant pour conditionner la trêve à la libération des otages, avaient cette fois empêché le Conseil d'exiger un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza.
Désormais habituée à prendre le relais du Conseil largement paralysé sur des dossiers brûlants comme Gaza, ou l'Ukraine, l'Assemblée générale apporte régulièrement son soutien politique aux Palestiniens.
Cette fois, elle devrait, sauf surprise, adopter mercredi une résolution très similaire à celle bloquée au Conseil en novembre, mais non contraignante.
Le texte réclame ainsi "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent" ainsi que "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".
Il demande également un accès sûr et "sans entrave" à une aide humanitaire d'ampleur, y compris dans le nord "assiégé" de Gaza et dénonce toute tentative d'"affamer les Palestiniens".
Cessez-le-feu
Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, se rendra en Israël cette semaine pour discuter des efforts de cessez-le-feu à Gaza, des développements en Syrie et de la situation au Liban, a annoncé lundi le porte-parole du Conseil de sécurité nationale.
La visite de Sullivan intervient également après un accord de cessez-le-feu conclu entre Israël et le Hezbollah au Liban.
“Sullivan se rend en Israël cette semaine pour rencontrer des responsables israéliens dans le cadre de nos consultations étroites sur une série de questions importantes, notamment les efforts pour parvenir à un accord de libération des otages et de cessez-le-feu à Gaza, les derniers développements en Syrie, ainsi que des discussions sur le Liban et l’Iran”, a révélé Sean Savett, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, dans un communiqué.
Le mois dernier, le président Joe Biden a annoncé que les États-Unis allaient lancer “une nouvelle initiative” avec la Turquie, l’Égypte, le Qatar, Israël et d’autres pour parvenir à un accord de cessez-le-feu et d’échange d’otages dans l’enclave palestinienne.
Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène une guerre génocidaire dans l’enclave de Gaza, qui a déjà causé la mort de près de 44 800 personnes, principalement des femmes et des enfants.
Le mois dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Par ailleurs, Israël est également visé par une plainte pour génocide devant la Cour internationale de justice en lien avec son offensive sur Gaza.