De "nouvelles conditions" ont été imposées par Israël dans le cadre des négociations de cessez-le-feu en cours à Doha, empêchant ainsi l’arrivée à un accord pour mettre un terme à la guerre qui sévit à Gaza.
Après deux jours de pourparlers, les Etats-Unis ont présenté, vendredi, une proposition d'accord remaniée pour un cessez-le-feu, que le mouvement de résistance palestinien Hamas a rejetée.
Les médiateurs -Etats-Unis, Qatar et Egypte- ont annoncé la reprise des pourparlers la semaine prochaine au Caire, après la présentation, vendredi, à Doha d'un nouveau compromis en vue de la mise en œuvre d'un accord sur un cessez-le-feu.
Un accord n'a "jamais été aussi proche", a assuré le président américain, Joe Biden, qui s'est entretenu avec les dirigeants égyptien et qatari.
Le dirigeant américain a également appelé toutes les parties à ne pas "saper" les négociations. "Je pense que nous avons une chance", a insisté M. Biden devant des journalistes, se disant "optimiste".
Son secrétaire d'Etat, Antony Blinken, doit s'envoler, ce samedi, pour Israël afin de chercher "à conclure un accord" sur la base de la nouvelle proposition, selon le département d'Etat.
Mais deux cadres du Hamas ont indiqué que le mouvement rejetait les "nouvelles conditions" d'Israël.
Menaces “cataclysmiques”
Alors que la pression diplomatique s'intensifie pour éviter une escalade militaire régionale, le Premier ministre israélien a appelé les médiateurs à "faire pression" sur le Hamas.
Recevant à Jérusalem ses homologues britannique, David Lammy, et français, Stéphane Séjourné, le chef de la diplomatie Israël Katz a affirmé attendre de ses alliés qu'ils "se joignent à Israël" pour "attaquer l'Iran".
M. Séjourné a rétorqué qu’il était "inconvenant de parler de riposte (...) même défensive" en plein effort diplomatique. À Washington, un haut responsable de l'administration Biden a averti que l’Iran subira des conséquences "cataclysmiques" en cas d'attaque contre Israël.
Les médiateurs ont passé des mois à essayer de mettre au point un plan en trois phases dans lequel le Hamas libérerait des dizaines d'otages capturés lors du raid du 7 octobre en échange d'un cessez-le-feu durable, du retrait des troupes israéliennes de Gaza et de la libération des Palestiniens enlevés par Israël.
L’armée israélienne poursuit depuis le 7 octobre une campagne dévastatrice dans la bande de Gaza qui a tué plus de 40 000 Palestiniens, passant outre une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat, et en dépit des condamnations internationales.
Plus de 10 mois après le début de la guerre israélienne, de vastes étendues de Gaza sont en ruines tandis qu’un blocus strict empêche l’arrivée de nourriture, d’eau potable et de médicaments.