Tal Shoham, un Israélo-Autrichien de 40 ans et Avera Mengistu, 38 ans, ont été libérés par le Hamas ce samedi. (Others)

Le Hamas et les groupes armés alliés ont remis deux otages au Comité international de la Croix-Rouge (CICR), dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu à Gaza.

Les deux hommes sont montés dans les voitures du CICR, avant de regagner Israël.

Tal Shoham, un Israélo-Autrichien de 40 ans enlevé lors de l'attaque du Hamas du 7 octobre 2023 en Israël, a prononcé quelques mots au micro.

A ses côtés, Avera Mengistu, 38 ans, présenté comme mentalement instable par les autorités israéliennes, avait été filmé escaladant la barrière séparant Israël de Gaza le 7 septembre 2014 et était captif depuis.

Sous la pluie, des combattants encagoulés en treillis militaires et en armes ont entouré la tribune, certains portant des armes automatiques, d'autres des lance-roquettes. Des drapeaux du Hamas flottent sur des bâtiments détruits par la guerre.

Même scène à Nousseirat (centre), où quatre otages doivent être libérés, selon une source du Hamas, dans le cadre de l'accord de trêve entré en vigueur le 19 janvier après 15 mois de guerre dévastatrice à Gaza.

Selon le Forum des familles d'otages, il s'agit de Eliya Cohen, Omer Shem Tov et Omer Wenkert, enlevés le 7 octobre 2023, ainsi que de Hicham al-Sayed, détenu depuis une dizaine d'années.

“Tués par des frappes israéliennes”

Selon le Club des prisonniers palestiniens, 602 détenus palestiniens doivent être libérés en contrepartie, dont 50 condamnés à perpétuité. Cent-huit des prisonniers doivent être expulsés des territoires palestiniens.

La famille d'Avera Mengistu a salué sa libération après "dix ans et cinq mois".

A Tel-Aviv, des centaines de proches et soutiens des otages, se sont rassemblés sur la "place des otages" pour suivre en direct sur écran ces libérations, brandissant des photos des captifs.

Ce septième échange a débuté après la confirmation de la mort de l'otage israélienne Shiri Bibas, enlevée avec ses deux fils Ariel et Kfir lors de l'attaque du 7 octobre.

La remise, jeudi, par le Hamas, de ce que devaient être quatre dépouilles d'otages israéliens a donné lieu à une montée de tensions alors que le cessez-le-feu en vigueur à Gaza demeure fragile.

L'armée israélienne a annoncé, vendredi, que le corps reçu jeudi du groupe palestinien Hamas ne correspond pas à celui de Shiri Bibas, une otage israélienne détenue dans la bande de Gaza.

Le jeudi, dans le cadre d'un accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers à Gaza, le Hamas a remis les corps de Bibas et de ses deux enfants, Ariel et Kfir, ainsi que celui d’Oded Lifshitz, dans la ville de Khan Younès, au sud du territoire.

"À l'issue du processus d’identification mené par l’Institut national de médecine légale en collaboration avec la police israélienne, les représentants de l’armée ont informé la famille Bibas que leurs proches, Ariel et Kfir Bibas, ont été identifiés." a déclaré dans un communiqué, l'armée israélienne.

Elle a ajouté que "durant le processus d’identification, il a été déterminé que le corps supplémentaire reçu n’est pas celui de Shiri Bibas et qu’aucune correspondance n’a été trouvée avec un autre otage".

Le Hamas a indiqué avoir transféré, vendredi, de Gaza, une nouvelle dépouille à la Croix-Rouge internationale, après avoir reconnu "une possible erreur" tout en affirmant que les otages israéliens ont été tués lors de frappes aériennes menées par Tel-Aviv au cours des 15 mois de guerre dans l’enclave.

L’accord de cessez-le-feu, entré en vigueur le mois dernier, a mis un coup d’arrêt à la guerre israélienne, qui a tué plus de 48 000 personnes, principalement des femmes et des enfants, et laissé l’enclave en ruines.

TRT Français et agences