Des témoins ont rapporté que l'aire de repos “Happy Time”, située sur une rue principale au nord de la Route 5 dans Al-Mawasi, est fréquentée par des résidents déplacés souhaitant accéder à Internet. / Photo: AA (AA)

Une frappe aérienne israélienne a tué au moins 10 Palestiniens et en a blessé plusieurs autres, lundi, à Khan Younis, dans le sud de Gaza, visant une aire de repos près de tentes hébergeant des civils déplacés.

L’armée israélienne avait auparavant désigné la zone, située dans le quartier d’Al-Mawasi, comme une “zone sûre”.

La frappe a touché une aire de repos située à l'extérieur de la porte sud de l'Asdaa Resort, où de nombreuses familles déplacées avaient trouvé refuge, a indiqué une source médicale à Anadolu.

Des témoins ont rapporté que l'aire de repos “Happy Time”, située sur une rue principale au nord de la Route 5 dans Al-Mawasi, est fréquentée par des résidents déplacés souhaitant accéder à Internet.

Depuis le début de la guerre génocidaire d'Israël à Gaza, des milliers de Palestiniens ont été forcés de se déplacer sous les bombardements, souvent dirigés vers des zones considérées comme “sûres” par l'armée israélienne.

Cependant, des responsables palestiniens affirment que ces soi-disant “zones sûres” ont été ciblées à plusieurs reprises, les transformant en zones mortelles, en particulier pour ceux cherchant un abri contre la guerre.

Des responsables palestiniens et des Nations unies ont répété à plusieurs reprises que Gaza ne dispose pas de zones véritablement sûres, contestant les classifications de l'armée israélienne. Israël poursuit une offensive dévastatrice sur la bande de Gaza depuis une attaque, le 7 octobre 2023, du groupe de résistance palestinien, le Hamas.

4 soldats tués

Quatre soldats israéliens ont été tués lors de combats dans le nord de la bande de Gaza, au milieu d’une offensive militaire en cours dans la région, a annoncé l'armée ce mardi matin.

Un communiqué militaire a précisé que les soldats tués faisaient partie du bataillon Shimshon de la brigade Kfir.

Ces décès portent à 787 le nombre de soldats israéliens décédés dans la guerre en cours sur la bande de Gaza depuis l'an dernier, d'après les chiffres de l'armée.

Cette guerre israélienne a tué plus de 43 600 victimes palestiniennes et rendu l'enclave presque inhabitable. Israël fait face à une accusation de génocide devant la Cour internationale de Justice pour ses actions dans l'enclave sous blocus.

Sommet de Riyad

Les dirigeants des pays arabes et musulmans réunis, lundi, en Arabie saoudite ont appelé Israël à se retirer totalement des territoires arabes qu'il occupe pour parvenir à une paix "globale" au Moyen-Orient.

"Une paix juste et globale dans la région (...) ne peut être obtenue sans mettre un terme à l'occupation israélienne de l'ensemble des territoires occupés" depuis 1967 -quand Israël a commencé à occuper la Cisjordanie, Jérusalem-Est et le Golan syrien- "et ce, conformément aux résolutions de l'ONU et au plan de paix arabe de 2002", mentionne la déclaration finale du sommet.

Ce sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique, accueilli par l'Arabie saoudite, poids lourd régional, appelle à l'unité de tous les territoires palestiniens -bande de Gaza et Cisjordanie occupée- au sein d'un Etat palestinien, dont il réaffirme que la capitale doit être Jérusalem-Est, occupée par Israël.

Le Hamas a exhorté les pays arabes et musulmans à mettre en œuvre les déclarations faites lors de leur sommet et à contraindre Israël à cesser son "agression".

"L'affirmation des droits nationaux de notre peuple, dont le premier est la création d'un Etat palestinien indépendant avec Jérusalem pour capitale, exige des efforts immédiats et des solutions pratiques pour forcer (Israël) à cesser son agression et son génocide contre notre peuple", a écrit le Hamas.

Le sommet de Riyad, consacré à la situation au Moyen-Orient, représentait une occasion pour ses participants de fixer leurs attentes envers la future administration du président élu américain, Donald Trump.

"Crime de génocide"

Les participants au sommet ont aussi "fermement condamné" les actions de l'armée israélienne, qualifiées de "crime de génocide (...) en particulier dans le nord de la bande de Gaza au cours des dernières semaines", où l'armée israélienne mène une offensive meurtrière depuis le 6 octobre.

Ils ont appelé la communauté internationale à "interdire l'exportation ou le transfert d'armes et de munitions à Israël" et condamné "les attaques continues des autorités israéliennes (...) contre l'ONU".

Réchauffement irano-saoudien

"Le monde attend" que la future administration Trump mette "immédiatement" fin aux guerres à Gaza et au Liban, a, pour sa part, déclaré à Riyad le premier vice-président iranien, Mohammad Reza Aref.

Il a qualifié les assassinats des dirigeants du Hamas et du Hezbollah libanais de "terrorisme organisé" de la part d'Israël.

Plus tôt, le dirigeant de facto de l'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane a affirmé qu'Israël devrait "s'abstenir d'attaquer" l'Iran, sur fond d'échanges de frappes et de menaces entre les deux pays.

Le prince héritier saoudien a qualifié l'Iran de "République sœur", signe du réchauffement entre les deux puissances rivales régionales, qui ont mis fin, en 2023, à une brouille de sept ans.


TRT Français et agences