"Je suis venu ici consulter, discuter, échanger avec le patriarche, qui est pour nous un atout important dans la sous-région, qui peut transmettre aux autorités de ce monde ce que nous avons fait", a déclaré devant la presse le général Oligui, après ses entretiens avec le président congolais.
"C'est aussi pour atténuer les sanctions (...) Nous comptons reprendre notre place dans le concert des Nations", a ajouté le général.
Depuis le coup de force qui a renversé le president Omar Bongo Ondimba, le Gabon subit le contrecoup des sanctions internationales.
Les institutions pour la transition
Dès le 7 septembre dernier, Raymond Ndong Sima fut désigné premier ministre et le gouvernement formé le 11 septembre.
Le même jour, le général Brice Oligui Nguema a nommé Paulette Missambo, l'une des principales figures de l'opposition à Ali Bongo pour la présidentielle de 2023, à la tête du Sénat de transition.
Le président de l'Assemblée nationale de transition Jean-François Ndongou, plusieurs fois ministre d'Ali Bongo, fut aussi désigné le 11 septembre.
La semaine dernière, le premier ministre , M. Raymond Ndong Sima a précisé les grandes étapes de la transition au Gabon dont la durée demeure encore inconnue. Dès cette semaine, un appel à contribution sera lancé à l’attention de tous les Gabonais afin qu’ils soumettent par écrit leurs propositions.
Un dialogue national devrait être convoqué en juin, dans le but de rédiger une nouvelle constitution.
Auparavant, le nouveau dirigeant gabonais avait, à un rythme échevelé, rencontré les principales forces socio-politiques du pays alors que des opposants politiques étaient libérés.
Une dynamique qui a redonné confiance aux milieux d’affaires. L'emprunt obligataire émis le 15 juin à la bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale à Douala terminait avec un taux de souscription de 103,07%. Le Gabon sollicitait 150 milliards de Francs CFA, il en a eu 156,4 milliards de Francs CFA.
Dans la foulée, l'épouse du président déchu Ali Bongo Ondimba, Sylvia Bongo Ondimba Valentin, a été inculpée de "blanchiment de capitaux" et maintenue en résidence surveillée le 29 septembre dernier, tandis que son fils Nourredin Bongo est poursuivi pour corruption et détournement de deniers publics.
Reste que la durée de la transition n’est pas encore connue et le CEEAC tout comme les États-Unis, font preuve de prudence. Washington a annoncé mardi dernier la suspension "d’une partie de son aide étrangère au Gabon le temps d'évaluer l'intervention anticonstitutionnelle par des membres de l'armée du pays".