"Both sides have to make compromises," Kirby said. / Photo: AA (AA)

Des tirs d'artillerie et des frappes aériennes meurtrières ont visé jeudi la bande de Gaza, au moment où le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, continue de défendre à Washington la guerre qu’il mène à Gaza.

Après avoir été reçu au Congrès, Netanyahu a rencontré le président américain Joe Biden, avant un entretien avec sa vice-présidente, Kamala Harris.

Joe Biden a réaffirmé à son interlocuteur qu'un cessez-le-feu est nécessaire "rapidement" dans le territoire palestinien, a déclaré la Maison Blanche.

Le président américain affiche son fort soutien à Israël depuis le début de la guerre, mais il s'est montré de plus en plus critique au fur et à mesure qu'augmentait le bilan des victimes civiles.

Vivre à côté des morts

Jeudi, des bombardements ont visé la ville de Gaza et Beit Lahia, dans le nord, où neuf personnes ont été tuées selon des sources médicales, ainsi qu'Al-Bureij, dans le centre.

L’armée israélienne a aussi poursuivi ses bombardements à Khan Younès et Rafah, dans le sud.

"Des avions de combat israéliens ont pris pour cible des civils assis près de leurs maisons", dont cinq sont morts, a affirmé à Beit Lahia Ahmed Kahlout, le directeur local de la Défense civile.

Selon des témoins, les soldats ont fait exploser des immeubles d'habitation à Tal Al-Sultan, un quartier de l'ouest de Rafah, et à Bani Suhaila, à l'est de Khan Younès.

Des milliers de Palestiniens ont de nouveau fui les bombardements, après des ordres d'évacuation de l'armée couvrant plusieurs secteurs du territoire.

Sans nulle part où aller, des familles se sont réfugiées dans la rue, ou, comme à Khan Younès, près d'un cimetière.

"Nous vivons à côté des morts. Nous sommes comme les morts. La différence, nous respirons, eux pas", a témoigné Rytal Motlaq, une déplacée, qui a improvisé un abri avec des bâches.

“L’aide hors de proportion”

Depuis le début de la guerre, l'immense majorité des 2,4 millions d'habitants de Gaza ont été déplacés, pour beaucoup à plusieurs reprises, à travers le territoire assiégé par Israël.

"La situation humanitaire à Gaza est un désastre total", a déclaré jeudi le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. Il a décrit "le plus haut niveau de victimes et de destruction jamais vu depuis que je suis secrétaire général", ainsi qu'un "niveau d'aide humanitaire totalement hors de proportion avec les besoins".

L’armée de l’occupation dit avoir récupéré durant une attaque à Khan Younès les corps de cinq Israéliens tués le 7 octobre.

Le Forum des familles d'otages a dénoncé jeudi un "sabotage" des efforts destinés à obtenir la libération des otages, en pointant du doigt Benjamin Netanyahu.

Des discussions pour un cessez-le-feu associé à une libération d'otages, prévues jeudi au Qatar, ont été reportées à la semaine prochaine, selon une source proche des discussions.

Agences