Aux premières heures de samedi, des témoins ont fait état de frappes israéliennes dans le territoire palestinien / Photo: AA (AA)

Au neuvième mois de la guerre, le front nord d'Israël, à la frontière avec le Liban, connaît une nouvelle flambée de violences avec des échanges de tirs transfrontaliers intenses entre le Hezbollah et l'armée israélienne qui avait catapulté, la nuit dernière, des boules de feu pour incendier les terres et forêts libanaises.

Aux premières heures samedi, des témoins ont fait état de frappes israéliennes dans le territoire palestinien en proie à une crise humanitaire majeure avec une menace de famine et où 75% des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés selon l'ONU.

Le président français, Emmanuel Macron, avait annoncé, jeudi, que la France, les Etats-Unis et Israël allaient travailler en format "trilatéral" sur une feuille de route française pour contenir les tensions à la frontière israélo-libanaise.

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a rejeté, vendredi, cette nouvelle initiative, en accusant Paris "d'hostilité" à l'égard d'Israël, déclarations dénoncées comme "déplacées" au sein même de la diplomatie israélienne.

Les Houthis, groupe yéménite allié du Hamas, ont revendiqué ces derniers jours une série d'attaques contre des navires en mer Rouge. Washington, de son côté, s’est attribué la destruction au Yémen de sept radars nécessaires à ce type d'opérations.

Cessez-le-feu au point mort

En parallèle de ces développements régionaux, les espoirs d'un cessez-le-feu à court terme à Gaza semblent s’amenuiser, Israël campant sur ses positions intangibles.

Un plan de trêve à Gaza annoncé le 31 mai par le président américain Joe Biden, principal allié d'Israël, est jusque-là resté lettre morte, le gouvernement israélien et le Hamas campant sur leurs positions.

Le plan prévoit, dans une première phase, un cessez-le-feu de six semaines accompagné d'un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, de la libération de certains otages retenus à Gaza et de la libération de Palestiniens emprisonnés par Israël.

M. Biden a présenté ce plan comme émanant d'Israël. Mais le Premier ministre Benjamin Netanyahu l'a jugé incomplet, réaffirmant la détermination de son gouvernement à poursuivre la guerre jusqu'à la défaite du Hamas et la libération de tous les otages.

Le Hamas a, lui, transmis aux pays médiateurs une première réponse, qui selon une source proche des discussions, contient des "amendements" au plan, incluant "un calendrier pour un cessez-le-feu permanent et le retrait total des troupes israéliennes de Gaza". Des exigences qu'Israël a toujours rejetées.

TRT Français et agences