Le ministre français de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire a mis en garde contre le risque de "crise financière" / Photo: AFP (AFP)

Le ministre français de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire a mis en garde lundi contre le risque de "crise financière" et de "déclin économique de la France" que constituait selon lui "la nouvelle donne politique" issue des élections législatives de dimanche, où aucun camp politique n'a réussi à dégager de majorité absolue.

"L'application du programme de rupture du Nouveau Front populaire", arrivé en tête des législatives, "détruirait les résultats de la politique que nous avons conduite depuis sept ans", assène sur X le ministre, en poste à Bercy depuis 2017 et l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron.

"Ce projet est exorbitant, inefficace et daté. Sa légitimité est faible et de circonstances. Il ne doit pas s’appliquer", juge le ministre de l'Economie.

Pas de majorité

A l’issue du second tour des élections législatives dimanche, aucun camp ne semble en mesure de gouverner seul: ni le Nouveau Front populaire (gauche, 190 sièges), ni le camp présidentiel (autour de 160 sièges), ni le RN et ses alliés (extrême droite plus de 140 sièges) n'ont obtenu la majorité absolue de 289 députés à l'Assemblée nationale.

Afin d'éviter le risque de "blocage" et de "crise de régime", Bruno Le Maire appelle à “associer toutes les forces de la nation" pour "répondre sans délai" à la "colère et aux inquiétudes légitimes de nos concitoyens, notamment les 10 millions qui ont voté pour le Rassemblement national".

"Toutes les forces politiques qui croient dans l’économie de marché, dans le redressement des finances publiques, dans la transition énergétique, dans la construction européenne et dans le rétablissement sans faille de l’autorité de l’Etat doivent donc se dégager de leurs intérêts partisans", a poursuivi Bruno Le Maire.

"La place de la France au XXIème siècle se joue maintenant", ajoute-t-il.

Agences