L'ancien président français Nicolas Sarkozy a annoncé, samedi, qu'il mettait ses activités publiques "entre parenthèses" et ne s'exprimerait plus dans les médias, 24 heures après s'être vu poser un bracelet électronique, en raison d'une condamnation pour corruption et trafic d'influence.
"J'ai décidé de mettre entre parenthèses mes activités publiques d'ancien président et de renoncer à toute expression médiatique (...). Pour le reste, je continuerai à exercer ma vie professionnelle comme j'en ai reçu le droit", a indiqué sur X, M. Sarkozy, qui est avocat de profession.
Dans l'affaire dite des écoutes, l'ancien président (2007-2012) a été définitivement condamné à un an d'emprisonnement ferme aménagé sous bracelet électronique, pour corruption et trafic d'influence.
L'ex-président a été reconnu coupable d'avoir tenté, avec son avocat Thierry Herzog, d'obtenir d'un haut magistrat, Gilbert Azibert, des informations couvertes par le secret, voire une influence, sur un pourvoi en cassation qu'il avait formé dans une autre affaire. En échange : la promesse d'un soutien pour un poste à Monaco.
Mouvements restreints
Nicolas Sarkozy ne peut désormais quitter son domicile qu'entre 08H00 et 20H00 - jusqu'à 21H30 les jours d'audience du procès dans l'affaire des soupçons de financement libyen de sa campagne de 2007, pour lequel il est prévenu devant le tribunal correctionnel de Paris jusqu'au 10 avril.
Un agent de surveillance électronique de l'administration pénitentiaire est venu vendredi à son domicile pour poser le bracelet à sa cheville, et paramétrer le dispositif.
Cette procédure avait été lancée après le rejet, le 18 décembre, de son pourvoi en cassation, dernier recours possible devant les juridictions françaises.
Dans son message sur X, le premier ancien président français condamné à de la prison ferme indique qu'il déposera "avant la fin du mois" un recours devant la Cour européenne des droits de l'Homme, "qui dira si j’ai été victime, comme je le crois, d'une injustice et en tirera toutes les conséquences".
Celui-ci n'est toutefois pas suspensif de la peine prononcée.