Des sanctions contre le député français Meyer Habib, qui détient également la nationalité israélienne, ont été réclamées pour "propagande de crime de guerre".
S'exprimant mardi à l'Assemblée nationale lors de la séance de questions au gouvernement, Eric Coquerel, membre de la France insoumise (LFI), a demandé une minute de silence pour commémorer l'agent du ministère français des affaires étrangères qui a été tué lors des attaques israéliennes sur la bande de Gaza.
Mais la requête de Coquerel a été rejetée.
"Je pense aux prisonniers tués cette semaine, dont notre citoyen Elia Toledano, et je pense aux prisonniers tués par l'armée israélienne ; ils partagent le même sort que les 16 608 civils palestiniens, dont 70 % étaient des femmes et des enfants", a déclaré le député français.
Interrompant le discours de Coquerel, le député pro-israélien Meyer Habib l'a accusé de "mensonges".
Mais Coquerel a continué et a demandé à l a ministre des affaires étrangères, Catherine Colonna, qui était présente dans l'hémicycle : "Qui peut douter des véritables objectifs du gouvernement (du Premier ministre israélien Benyamin) Netanyahu, qui a frappé le sud de la bande de Gaza après le nord ? Il a demandé aux Palestiniens de s'y réfugier".
Le député LFI a également déclaré que personne ne doute que le gouvernement israélien vise à faire en sorte que Gaza et la Cisjordanie ne soient plus des territoires palestiniens.
A ce moment, Meyer Habib a interrompu Coquerel à deux reprises, en disant que "le travail d'Israël à Gaza n'est pas terminé".
Stéphane Peu, un autre député, a pris la parole et a déclaré que de telles interruptions étaient honteuses et a demandé à l'administration parlementaire de prendre des sanctions à l'encontre de Meyer Habib, affirmant que Habib a appelé au meurtre.
Marie-Charlotte Garin et Francesca Pasquini ont également demandé des sanctions contre Habib.
Le député LFI Antoine Leaument a partagé sur le réseau X un extrait du procès-verbal parlementaire des remarques de Coquerel et Habib et a demandé des sanctions contre Habib pour "propagande de crime de guerre".
Habib, dont la presse française a rapporté qu'il était un ami du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, a demandé des sanctions contre les députés LFI pour "propagande en faveur d'une organisation terroriste et négation de l'Holocauste".