Manifestation à Lyon contre l'extrême droite après le résultat des élections européennes du 9 juin et la dissolution de l'Assemblée décidée par le président Macron / Photo: AFP (AFP)

La nouvelle est tombée ce matin lors du compte-rendu du Conseil des ministres par la porte-parole du gouvernement Prisca Thévenot.

Trois associations lyonnaises sont dissoutes: le groupuscule Les Remparts et La Traboule, bar associatif qui lui est affilié, mais aussi Top Sport Rhône qui occupait l'Agogée, la salle de sport attenante, tous situés dans le Vieux-Lyon (5ᵉ arrondissement).

Gérald Darmanin avait annoncé le 19 juin qu’il allait “proposer la dissolution” du Groupe union défense (GUD), pour ses liens étroits avec le RN. Le GUD Paris est donc également dissous, ce syndicat étudiant d'ultra droite a été créé dans les années 1970 et était dans le collimateur du ministère de l’Intérieur.

Une dissolution juste avant les élections

Le ministre de l’Intérieur français avait fait cette annonce il y a une semaine et avait promis la dissolution avant les élections législatives du 30 juin.

Cette mesure était souhaitée par certains élus qui regrettaient que lors de la dissolution de Génération identitaire en 2021, les structures qui abritent les locaux associatifs, les lieux d’accueil et de recrutement, n’aient pas été concernés.

Gérald Darmanin avait déclaré: “Ce sont des gens qui pensent qu'il y a une suprématie blanche, qui portent des propos antisémites extrêmement graves", avant de préciser travailler sur ce dossier depuis neuf mois.

Des groupes se disant nazis

Vendredi 14 juin, après une manifestation contre le Rassemblement national, une quarantaine d’hommes, habillés en noir, cagoulés ou masqués avaient déambulé dans le Vieux-Lyon et Croix-Rousse menaçant des passants et faisant des saluts nazis. On avait même entendu: “On est nazis, putain ! Islam hors d’Europe!”

lire aussi: Attaque d’une conférence pro-palestinienne à Lyon: Mise en examen de sept membres de l’ultradroite

Ces actions se sont quasi répétées après chaque mobilisation contre l’extrême droite à Lyon.

Antoine Durand, le porte-parole du groupe les Remparts a déjà annoncé à l'AFP qu'il contestera cette dissolution devant le Conseil d'État. Il a qualifié cette décision d’arbitraire.

TRT Français et agences