Depuis le 3 novembre, 44.405 personnes ont signé la pétition lancée par le Collectif des Juristes pour le Respect des Engagements Internationaux de la France (CJRF) en réaction à la proposition de loi criminalisant l'antisionisme.
La pétition souligne que le projet de loi présenté au Sénat empêcherait la possibilité de critiquer Israël et notamment “ses crimes au regard du droit international".
"Il est clair que le projet de loi comporte de graves risques pour les libertés fondamentales", indique la pétition.
Depuis le 7 octobre, 22 835 Palestiniens, dont au moins 10 000 enfants et 7 000 femmes, ont été tués lors des attaques israéliennes contre la bande de Gaza. Alors que des milliers de morts se trouveraient sous les décombres, les infrastructures civiles sont détruites par les raids qui ciblent les hôpitaux et les établissements d'enseignement où les gens s'abritent.
Les Nations unies et les organisations d'aide internationale qualifient les opérations menées par Israël de crimes de guerre à Gaza.
Le Sénat tente de criminaliser l'antisionisme
Le sénateur Stéphane Le Rudulier du Parti républicain a tenté de "criminaliser l'antisionisme" en déclarant que des drapeaux israéliens avaient été brûlés lors de manifestations de soutien à la Palestine.
Sous la direction de M. Le Rudulier, 16 sénateurs ont demandé, dans la proposition de loi qu'ils ont soumise au Sénat, un an d'emprisonnement et 45 000 euros pour ceux qui remettent en cause l'existence de l'État d'Israël, et deux ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende pour ceux qui insultent Israël.
Le projet de loi prévoit 5 ans de prison et 100 000 euros d'amende pour l'incitation à la haine et à la violence contre l'Etat d'Israël.
L'approbation par l'Assemblée nationale française du projet de loi en 2019, qui assimile l'antisémitisme à l'antisionisme, a suscité la controverse.
De nombreux universitaires et scientifiques ont souligné l'importance de lutter contre l'antisémitisme et estiment que l'antisionisme est légitime.