Un homme d'une quarantaine d'années, entièrement nu et armé d'un couteau, a été abattu ce mercredi à Brive-la-Gaillarde (Corrèze) par les forces de l’ordre.
Selon la presse locale, l'homme avait pénétré dans la collégiale Saint-Martin après avoir menacé des passants à l'extérieur de l’édifice.
Mercredi soir, la procureure a précisé, lors d'une conférence de presse, que l'homme est arrivé aux abords de l'église à bord d'un véhicule volé. "Sorti de la voiture, armé d'un couteau et intégralement nu, il menaçait plusieurs passants avant de gagner l'intérieur de la collégiale, ouverte à cette heure.
Les autorités locales ont précisé que l'individu, arrivé en voiture, se mutilait lui-même avant de s’introduire dans l’église. À l’intérieur, plusieurs fidèles étaient présents au moment des faits. Selon des témoins, il se serait donné plusieurs coups de couteau avant de menacer les policiers avec son arme.
Malgré les tentatives pour l'interpeller, les forces de l’ordre ont ouvert le feu, entraînant la mort de l’homme sur place. “Ils se sont retrouvés dans une situation où leur propre sécurité était en danger”, a expliqué une source proche de l’enquête citée par la presse régionale.
La procureure précise qu'aucun propos à caractère religieux n'a été entendu.
Panique dans le centre-ville
La zone autour de la collégiale a été rapidement bouclée, entraînant la paralysie du centre-ville pendant plusieurs heures. L’alerte aurait été donnée par un adolescent, et plusieurs témoins ont rapporté avoir entendu plusieurs détonations.

Pour l’instant, les motivations de cet acte restent inconnues. Deux enquêtes ont été ouvertes pour faire la lumière sur cet incident, tandis que des analyses psychologiques et toxicologiques seront réalisées pour mieux comprendre le comportement de l’individu.
Les enquêtes ont été confiées à la Police judiciaire de la Haute-Vienne avec les services de l'inspection générale de la police nationale. La première portera sur les chefs de vol de véhicule et de tentative d'homicide sur personnes dépositaires de l'autorité publique, commise par l'individu désormais décédé.
La seconde concerne les chefs d'homicide volontaire par personne dépositaire de l'autorité publique, commise au préjudice de ce monsieur décédé.
Les investigations se poursuivent avec les auditions des témoins, mais également des policiers, "en excluant à ce stade les policiers qui ont tiré et qui seront entendus dans un second temps."
Une autopsie aura lieu vendredi.