Les services d’urgence français sont confrontés à la pire situation jamais enregistrée et traversent une crise majeure causée par un manque de moyens et de personnel, rapportent mardi les médias de l’Hexagone.
Les patients sont placés dans des lits installés dans les jardins des hôpitaux où certains sont d’ailleurs pré-examinés.
Outre le manque de personnel, le 112, numéro de téléphone réservé aux appels d’urgence, est également inaccessible dans de nombreuses régions du pays en raison des grèves.
69 % des services d'urgence ne sont pas actifs en raison d'une grève
Marc Noizet, président de Samu-Urgences de France, a déclaré que les services d'urgence dans tous les secteurs du pays, y compris les zones touristiques, font face à une crise, notant que 69 services d’urgences sur 100 dans 15 régions ont dû fermer en raison de la grève du personnel de santé.
Noizet a également souligné que les médecins travaillant dans des régions importantes du pays, comme la Vendée et la Gironde, ont dû se résoudre à effectuer des examens préliminaires devant les hôpitaux afin de réduire le nombre de cas d’urgence.
"Le ministère de la Santé commence à comprendre la gravité de la situation"
Par ailleurs, Noizet a indiqué que la situation est pire que l'été dernier, voire pire qu'elle ne l'a jamais été.
Notant que les services ambulanciers et les services de santé à domicile s'arrêtent parfois dans la journée et parfois même pendant une semaine, Noizet a indiqué qu’environ 7 lignes de service d’urgence à Angers sont inaccessibles depuis une semaine. Cela cause des pertes de vies, a-t-il déploré.
Marc Noizet a également fait savoir que le ministère de la Santé a commencé à comprendre la gravité de la situation et qu’ils s'attendent à des améliorations.
Pour sa part, le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a déclaré, hier lundi, lors de sa visite à la cellule d'appel d’urgence de Toulouse, que les grévistes avaient raison dans certaines de leurs revendications et espéraient un règlement de cette situation dans les plus brefs délais.