Incarcéré pour complicité dans l’assassinat de diplomates américains et israéliens dans les années 1980, le militant libanais propalestinien Georges Abdallah verra jeudi sa nouvelle demande de libération examinée. Il avait été condamné à la réclusion à perpétuité en 1987.
La préfecture de police de Paris a justifié via un arrêté l’’'interdiction totale’’ de ces rassemblements par le fait que le 8 février, lors de la précédente action du collectif ”Campagne unitaire pour la libération de Georges Abdallah’’, des slogans ‘’susceptibles de constituer une apologie du terrorisme’’ avaient été brandis.
Elle a notamment cité en exemple une banderole avec l’inscription ‘’Vive le déluge d’al-Aqsa’’, référence à l’attaque lancée par le mouvement palestinien Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, et une autre ‘’Quel révolutionnaire n'a pas pleuré de joie le 7 octobre ?’’.
Ces inscriptions ont fait l'objet d'un signalement du préfet de police auprès de la procureure de la République de Paris, ajoute la même source.
‘’Dans le contexte social et international tendu, il existe un risque que des affrontements avec des militants aux opinions antagonistes de nature à troubler gravement l'ordre public aient lieu à l'occasion de ces manifestations déclarées’’, a écrit le préfet de police Laurent Nuñez dans son arrêté.
Parallèlement, plusieurs manifestations de soutien à Georges Abdallah sont prévues dans d’autres villes de France.
“Je suis un combattant, pas un criminel’’, clame depuis toujours l’ancien instituteur, qui a demandé pour la 11e fois sa libération après avoir passé plus de la moitié de sa vie en prison. Georges Ibrahim Abdallah était détenu à la maison d’arrêt de Lannemezan, dans les Hautes-Pyrénées, à 120 kilomètres de Toulouse. Il était libérable depuis 1999, mais toutes ses demandes de libération conditionnelle avaient été rejetées.