France : l’affaire du burkini devant le Conseil d’Etat (AFP)

Cette procédure intervient dans le cadre de l’appel formulé par la municipalité grenobloise dirigée par l’écologiste Éric Piolle, qui conteste la suspension de l’autorisation des maillots couvrants dans les piscines.

En première instance, le tribunal administratif de Grenoble, saisi par le préfet de l’Isère, avait en effet estimé que le port du maillot couvrant « portait gravement atteinte au principe de neutralité du service public ».

« Excellente nouvelle: suite à notre recours, le tribunal administratif suspend la délibération de la mairie de Grenoble autorisant le burkini dans les piscines municipales grâce aux outils de la loi séparatisme voulue par Emmanuel Macron! » s’était alors réjoui Gérald Darmanin dans une publication sur Twitter.

Le locataire de Beauvau assurait par ailleurs que « l’Etat continuera de combattre toutes les promotions du communautarisme ».

Fin mai, le tribunal administratif s’était en effet basé sur la loi contre le séparatisme, pour annuler l’autorisation des maillots couvrants.

Une décision qualifiée « d’incompréhensible » par plusieurs membres du syndicat des femmes musulmanes de l’Alliance citoyenne de Grenoble, à l’origine de la mobilisation autour de l’autorisation du port du burkini.

À noter qu’un rassemblement de soutien au collectif s'est tenu lundi soir place du Châtelet à Paris.

La décision du Conseil d’Etat, plus haute juridiction administrative du pays, est attendue dans les prochains jours.

AA