"Au titre de cet accord, la compagnie accordera une enveloppe d'augmentations salariales pour 2023 de 7% des salaires", explique TotalEnergies dans un communiqué.
"Les augmentations générales et garanties seront versées dès le mois de décembre et seront rétroactives au 1er novembre", précise-t-il, soulignant qu'elles seront assorties d'une prime correspondant à un mois de salaire.
"Dans ces conditions, compte tenu de la signature de cet accord majoritaire, TotalEnergies appelle à la fin de la grève sur l'ensemble de ses sites".
Pour Geoffrey Caillon, délégué CFDT TotalEnergies, "c'est un accord favorable aux jeunes et petits salaires", "fruit d’un compromis".
"On n'est pas satisfait sur toutes nos demandes mais quand on négocie, on vient avec des revendications et on sait qu’on n'obtiendra pas 100% de toutes nos revendications", a-t-il dit à Reuters.
Grève levée chez Esso-Exxonmobil
La CGT de TotalEnergies, qui a quitté la table des négociations dans la nuit de jeudi à vendredi, un de ses représentants dénonçant une "mascarade" et jugeant les propositions de la direction très insuffisantes, poursuit le bras de fer.
Chez Esso, filiale d'ExxonMobil, autre groupe pétrolier touché par le conflit social en cours, en dépit d'un accord salarial signé en début de semaine par la CFDT et la CFE-CGC, majoritaires selon la direction, il n'y avait en revanche plus aucun salarié gréviste sur les sites vendredi matin, a déclaré à Reuters Germinal Lancelin, secrétaire général CGT ExxonMobil Chimie.
Les débrayages avaient déjà pris fin jeudi à la mi-journée sur le site Esso de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) et ils ont été levés vendredi matin sur le site de Gravenchon-Port-Jérôme (Seine-Maritime).
Le groupe a déclaré prévoir un retour à la production normale d'ici deux à trois semaines.
Le gouvernement, qui a procédé depuis mercredi à des "réquisitions ciblées pour soulager la situation des Français" mais dénoncées par la CGT comme une atteinte au droit de grève, ne compte pas en ordonner de nouvelles, a précisé quant à elle sur LCI Agnès Pannier-Runacher.
"A ce stade, nous avons fait les réquisitions qui étaient essentielles pour permettre d'approvisionner les stations-services. Il n'est pas de notre souhait de nous immiscer dans une négociation sociale", a dit la ministre de la Transition énergétique.
Le tribunal administratif de Rouen (Seine-Maritime) a rejeté vendredi matin le référé déposé par la CGT pour contester les réquisitions du personnel sur le site Esso-ExxonMobil de Port-Jérôme-sur-Seine.
Le tribunal administratif de Lille a également rejeté vendredi un recours de la CGT contre l'arrêté de réquisition concernant le site TotalEnergies de Dunkerque (Nord).