Le juge des libertés et de la détention a décidé, dimanche, le maintien en rétention administrative de l’influenceur algérien Doualemn. Sa détention est prolongée de 26 jours pour donner le temps aux autorités françaises de mettre en œuvre une nouvelle procédure d’expulsion.
Ses deux avocates ont d'ores et déjà annoncé faire appel de la décision.
Sa demande de remise en liberté intervient après que le tribunal administratif de Paris a annulé la décision d’expulsion d’urgence prise par le ministère de l’Intérieur.
Si la Cour annule la procédure d’urgence, elle maintient l’annulation du titre de séjour du citoyen algérien. L’administration française peut toujours l’expulser mais selon une procédure normale. Le tribunal a relevé que les faits reprochés à cet agent d’entretien représentaient une “menace grave à l’ordre public justifiant une expulsion”.
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Doualemn est en centre de rétention de Seine-et-Marne depuis le 9 janvier dernier quand Alger a refusé son entrée sur son territoire et qu’il a été renvoyé vers Paris.
Les autorités françaises lui reprochent la publication sur son compte TikTok (168 000 abonnés) d’une vidéo où il appelle les Algériens à attaquer un opposant au gouvernement algérien. Pour les autorités françaises, cette vidéo en arabe dialectal est un appel au meurtre. D’autres traductions concluent à un appel à “corriger” l’individu mentionné.
Le procès de l'influenceur est prévu le 24 février.