"Nous avons transporté le deuxième emballage de combustible MOX, qui est parti du site Orano La Hague vers le port de Cherbourg, et l'emballage a ensuite été chargé sur le bateau", a expliqué à l'AFP le groupe nucléaire français Orano.
L'opération a été effectuée "avec succès" et il s'agit du 2e emballage acheminé à Cherbourg, depuis la ville de La Hague située à 20 km, après celui qui était arrivé dans le même port le 7 septembre. Un problème technique - la panne d'un portique de levage - avait alors empêché le départ du combustible nucléaire pour le Japon.
"Le départ du bateau est imminent et va s'opérer dans le courant de la journée", a-t-on également appris auprès du groupe Orano, précisant qu'un trajet de "plusieurs mois" est nécessaire pour arriver jusqu'au Japon.
La cargaison a été chargée aux alentours de 03H00 (01H00 GMT) sur le port, où les forces de l'ordre étaient présentes, selon le photographe de l'AFP.
Le MOX sera acheminé au Japon avec deux bateaux de la compagnie maritime britannique spécialisée PNTL (Pacific Nuclear Transport Limited): le Pacific Egret et le Pacific Heron, selon Orano.
La justice avait prévu 75.000 euros d'amende pour quiconque approcherait du MOX.
Selon Orano, le MOX est un combustible nucléaire qui permet le recyclage de combustibles usés. Il est fabriqué à partir de matières issues des combustibles irradiés dans les centrales pour fabriquer de l'électricité.
"Dans un monde aujourd'hui extrêmement déstabilisé, en crise aussi bien avec la Russie qu'avec la Chine et Taïwan, transporter des matières aussi dangereuses d'un point de vue de la prolifération nucléaire est complètement irresponsable", avait de son côté estimé fin août Yannick Rousselet de Greenpeace France.
Selon Orano, "le plutonium contenu dans le MOX n'est pas le même que celui utilisé par les militaires".