La commission paritaire, réunissant sept députés et sept sénateurs, est parvenue vendredi à un accord sur le projet de budget 2025 qui doit encore passer par les deux chambres.
Depuis hier, les rumeurs annonçaient un échec mais finalement un accord a été trouvé par cette commission mixte, une disposition de la Constitution convoquée en cas de désaccord persistant entre les assemblées sur un projet ou une proposition de loi.
La commission était composée d’une majorité de députés du socle gouvernemental. A la remise du projet de budget, Jean-René Cazeneuve, député Renaissance se réjouit donc: “C’est la France qui sort gagnante de ce compromis historique,” ajoutant que le déficit a bel et bien été limité à 5,4%.
La question que tout le monde se pose c’est de savoir si les socialistes vont voter ou pas ce budget. Ils ont affirmé avoir voté contre le budget, même s’ils ont réussi à amoindrir les atteintes au pouvoir d’achat des retraités et des patients, selon le président du groupe PS à l’Assemblée, Boris Vallaud.
Le groupe de gauche a réussi à empêcher la suppression de 4000 postes dans l’Education nationale. D’autres à gauche sont plus amers, Pour le député insoumis, Eric Coquerel, "ce budget s'affirme comme pire que celui du budget Barnier".
Le budget maintient l’idée d'impôts exceptionnels
Le Rassemblement national pourtant à l’autre extrême de l’échiquier politique n’est pas plus enthousiasmé. "Il n'y a rien pour les travailleurs, rien pour l'éducation, rien pour l'intérêt général", a dénoncé le député RN Jean-Philippe Tanguy, qui estime que "les socialistes ont vendu ce qu'il leur restait d'âme".
La contribution exceptionnelle pour les grandes entreprises, critiquée par le milliardaire et PDG de LVMH, Bernard Arnault, est maintenue mais limitée à une année. Autre mesure adoptée, la contribution demandée aux plus hauts revenus en 2025, censée rapporter environ deux milliards.
Cette version commune du budget sera examinée dans l’hémicycle lundi avec probablement pour la première fois l’utilisation par le Premier ministre du 49.3 qui permet de faire passer un texte sans vote.