Déplacement du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin / Photo: AFP (AFP)

Les principales zones de destination des personnes expulsées sont, dans l'ordre, le Maghreb, l'Afrique subsaharienne et l'Europe centrale.

Ces chiffres correspondent à des personnes sortant d'un "centre de rétention administrative" et à celles frappées d'"arrêtés ministériels d'expulsion", a précisé le ministère.

Cela n'inclut pas les personnes expulsées en raison de leur inscription au Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT), qui permet le suivi des islamistes radicaux.

Le ministre Gérald Darmanin, qui a réuni les préfets jeudi matin au ministère de l'Intérieur, "s'est félicité de ce premier bilan" et leur a demandé "d'accélérer encore en la matière, notamment grâce aux apports de la loi immigration dès lors que celle-ci sera promulguée", a confié à l'AFP son entourage.

Ce texte controversé, difficilement adopté au Parlement après avoir été durci par la droite, doit encore être examiné par le Conseil constitutionnel avant d'être promulgué.

Il prévoit notamment l'expulsion d'étrangers délinquants en situation régulière, même ceux arrivés en France avant leurs 13 ans ou ayant un conjoint français.

La Cour des comptes a toutefois indiqué le même jour que la France ne parvient à expulser qu'une "petite minorité" des étrangers sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF), environ un sur dix, appelant l'État à "mieux s'organiser".

Dans un rapport qui détaille la "politique de lutte contre l'immigration irrégulière", les rapporteurs ont jugé que l'administration gagnerait à recalibrer une stratégie pour l'heure "inefficace", qui repose surtout sur la délivrance massive d'OQTF.

En 2022, 153.042 mesures d'éloignement ont été prononcées, dont 134.280 OQTF. La même année, la France a expulsé 11.406 personnes, dont 7.214 "éloignements forcés".

AFP