La gauche a enfin réussi à nommer un candidat adoubé par tous les partis du bloc. Il s’agit d’André Chassaigne, député communiste du Puy-de-Dôme. Face à lui, Yaël Braun-Pivet, la présidente sortante se représente et est soutenue par Renaissance et le MoDem, le camp présidentiel. Le troisième parti de la majorité présidentielle Horizons présente la députée du Val-d’Oise, Naïma Moutchou,. Enfin, le centriste Charles de Courson, député de la Marne, du groupe Liot se présente. Il est le député avec la plus longue longévité dans l’hémicycle. Le groupe du Rassemblement national (RN) et ses alliés ciottistes se sont ralliés derrière Sébastien Chenu (RN, Nord). Enfin, le député des Hauts-de-Seine, Philippe Juvin, a été choisi pour représenter le groupe La Droite républicaine (ex Les Républicains).
Une élection avec six candidats
L’élection à la présidence de l’Assemblée a lieu ce jeudi à partir de 15h00.
Le scrutin a lieu à bulletin secret, avec trois tours possibles (les deux premiers à la majorité absolue, le troisième à la majorité relative). Le futur président sera donc, sans doute, élu au 3e tour puisqu’il n’y a aucune majorité absolue qui se dessine autour d’un candidat.
Cette élection est unique dans l’histoire de la Ve République. Habituellement, le président de l’Assemblée est issu de la majorité parlementaire. Ce ne sera pas le cas cette fois puisqu’il n’y a qu’une majorité relative faible du bloc de gauche. Cette élection est surtout un test politique dans la configuration actuelle.
Président de l’Assemblée: le 4ème personnage de l’Etat
Le bloc qui fera élire son candidat au perchoir de l’hémicycle aura plus de crédibilité voire de légitimité pour proposer un Premier ministre et un gouvernement. En d’autres termes, le Nouveau Front populaire, qui dispose de 182 sièges, aura fait la démonstration de sa légitimité à gouverner s’il réussit à faire élire son candidat.
Le président de l’Assemblée n’est pas un poste honorifique. C’est le quatrième personnage de l’Etat. Il préside les débats, mais il peut, aussi, bloquer un projet de loi s’il estime qu’il est contraire à la loi. Il nomme des personnes au Conseil national de la magistrature et au Conseil constitutionnel. Il doit également être consulté par le chef de l’Etat en cas de dissolution de l’Assemblée !