Le gouvernement français coupe dans l'Éducation pour faire des économies. Il prévoit notamment de supprimer près de 4 000 postes d’enseignants en 2025 et de financer 2 000 AESH (accompagnants d’élèves en situation de handicap) supplémentaires – qui ne remplacent toutefois pas les enseignants.
Le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, a justifié la suppression de 4 000 postes d'enseignants par une baisse prévue de 100 000 élèves à la rentrée 2025.
"À la rentrée 2025, on estime qu’il y aura à peu près 100 000 élèves en moins", a-t-il précisé sur RTL. "J’entends toutes les difficultés qu’il y a au ministère de l’Éducation nationale, mais nous n’avons pas à augmenter systématiquement le nombre de professeurs quand le nombre d’élèves en face lui va diminuer."
Cependant ces calculs ne correspondent pas à ceux des syndicats. Sur la plateforme X, Sophie Vénétitay, secrétaire générale du syndicat SNES-FSU,
a souligné le manque criant d'enseignants avec des chiffres illustrant cette pénurie.
"En 7 ans, le second degré a perdu 8 865 postes, alors que le nombre d’élèves a augmenté de 7 441". Selon elle, il faudrait 10 617 postes supplémentaires pour retrouver le taux d’encadrement de 2017.
À la rentrée 2024, un enseignant manquait dans 56 % des établissements et 3 200 postes n’ont pas été pourvus lors des concours de recrutement pour l’enseignement public et privé, selon le Snes-FSU, premier syndicat des collèges et des lycées.