"C'est une sanction exemplaire à l'aune de la dangerosité de ce pédophile en série", a réagi Me Lionel Béthune de Moro, avocat des parties civiles dans ce procès, ouvert depuis le 22 mai à La Roche-sur-Yon, en Vendée, dans l'ouest de la France.
Les victimes, seize garçons et onze filles, avaient en majorité entre douze et quinze ans au moment des faits reprochés à Pierre de Maillard, prêtre de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, non reconnue par l'Eglise catholique.
Certains des viols et agressions ont été commis sur plusieurs enfants d'une même famille et au domicile des parents.
"C’est fréquent chez les catholiques, les prêtres qui viennent déjeuner le dimanche chez les parents", avait souligné avant le début des audiences Me Hugues de Lacoste Lareymondie, avocat de 24 victimes.
Pierre de Maillard, âgé de 55 ans aujourd'hui, était en poste au prieuré Notre-Dame-du-Rosaire à Saint-Germain-de-Prinçay (Vendée) lorsque l'affaire a éclaté en octobre 2020, trois mois après le dépôt de deux premières plaintes.
D'autres victimes s'étaient alors rapidement fait connaître. Le parquet de La Roche-sur-Yon évoquait 19 victimes en 2020. Près d'une dizaine d'autres seront mises au jour au cours de l'instruction.
Après la plaidoirie de la défense jeudi, la parole sera une dernière fois donnée à l'accusé vendredi matin avant que la cour ne se retire pour délibérer.
La Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX) s'est portée partie civile dans ce dossier. Fondée en 1970 par Marcel Lefebvre (1905-1991), elle rejette "la Rome de tendance néo-moderniste et néo-protestante" née, selon elle, du concile Vatican II (1962-1965) et célèbre ses messes en latin.