"Nous sommes très heureux de voir l'unité au sein de l'UE et de l'OTAN. L'UE a annoncé une nouvelle mission de formation à la sécurité pour l'Ukraine. Et une fois de plus, elle n'a pas consulté la Turquie avant de lancer cette mission", a-t-il déclaré en marge du forum Aspen-GMF de Bucarest en Roumanie.
Le 14 novembre, le chef de la politique étrangère de l'UE, Josep Borrell, a annoncé que les ministres des Affaires étrangères de l'UE devraient donner leur feu vert à une mission de formation pour quelque 15 000 soldats ukrainiens.
Cavusoglu a indiqué qu'il n'est pas "important" de savoir si la Turquie fera partie de la mission, mais qu'il s'agit d'un "exemple de la façon dont l'UE a perdu sa réflexion stratégique en raison des intérêts étroits de quelques États membres."
"Je dis que nous n'avons pas besoin (de faire partie de la mission) parce qu'individuellement, tout le monde sait à quel point nous soutenons l'Ukraine", a-t-il précisé.
Soulignant la nécessité de "redécouvrir l'esprit d'unité pour assurer la nouvelle sécurité européenne", le chef de la Diplomatie turque a affirmé qu'une "extension naturelle de cette vision est d'être inclusif et de relancer les perspectives d'élargissement de l'UE".
"L'élargissement doit s'étendre des Balkans à la Géorgie, en passant par l'Ukraine et la Moldavie. Et cette région ne peut être complète sans mon pays, la Turquie", a-t-il poursuivi.
La Turquie a déposé une demande d'adhésion à l'UE en 1987 et les négociations d'adhésion ont débuté en 2005. Les négociations ont toutefois été bloquées en 2007 en raison des objections soulevées par l'administration chypriote grecque et de l'opposition de l'Allemagne et de la France.