Les sécheresses extrêmes, l'épidémie de Covid-19 et maintenant la guerre en Ukraine sont "autant de facteurs qui exacerbent" les risques de famine au Sahel et en Afrique de l'Ouest, avaient alerté mercredi les spécialistes réunis à l'OCDE, lors d'une table ronde à l'initiative de l'Union européenne et du Club du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest.
Plusieurs pays dont les Etats-Unis et la France ont promis d'augmenter leur aide financière. L'Union européenne a notamment promis 67 millions d'euros supplémentaires, portant son engagement à 240 millions d'euros pour 2022, a précisé la FAO dans un communiqué. La France apportera de son côté 166 millions d'euros cette année.
L'organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) a prévenu que "la faim et la malnutrition pourraient toucher 38,3 millions de personnes d'ici juin" faute de mesures appropriées, évoquant une crise d'une "ampleur exceptionnelle".
Oxfam ou Action contre la faim avaient fait part mardi de leurs inquiétudes concernant une "chute brutale de l'aide internationale en Afrique". Elles s'appuient notamment sur l'exemple du Danemark, qui a affecté en mars deux milliards de couronnes (environ 269 millions d'euros) alloués à des programmes au Sahel pour financer l'accueil des réfugiés ukrainiens.