Expert américain: le sommet de l'OTAN, un nouvel élan pour les relations entre Ankara et Washington / Photo: AA (AA)

Les dirigeants des 31 pays membres de l'OTAN ont discuté de questions telles que les relations avec la Russie et l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN, à l’occasion dudit sommet tenu dans la capitale lituanienne Vilnius, les 11 et 12 juillet.

Lors de ce sommet, la Turquie a précisé à l’endroit de tous avoir ouvert la voie à l'élargissement du bloc militaire avec la décision prise de renvoyer le protocole d'adhésion de la Suède au Parlement.

D’autre part, la rencontre du président turc, Recep Tayyip Erdogan, avec son homologue américain, Joe Biden, qu'Ankara a décrit comme le début d'un "nouveau processus" dans ses rapports avec Washington, a également attiré l’attention.

Interrogé par Anadolu (AA), M. Coffey a déclaré “que la Suède rejoigne l'Alliance ou que les États-Unis vendent des F-16 à la Turquie, des mesures sont prises pour le renforcement de la confiance. Je pense qu’il s’agit là de développements positifs".

Coffey a en outre noté que la Suède avait pris des mesures pour répondre aux "plaintes et préoccupations légitimes de la Turquie concernant le rôle du PKK dans le pays".

"Je pense que c’est là une opportunité pour un autre départ", a-t-il poursuivi.

Concernant l’adhésion de l'Ukraine à l'OTAN, M.Coffey a précisé que les pays membres de l'OTAN n'avaient pas l’intention de faire entrer dans l'Alliance un pays qui est actuellement en guerre avec un autre pays.

"Je pense qu'il y a un consensus sur le fait que l'Ukraine devrait un jour être membre de l'OTAN. Or, cela n’est pas possible en ce moment, car l’Ukraine est actuellement en guerre", a-t-il affirmé.

Coffey a par ailleurs rappelé la déclaration d’Erdogan, lors d’une conférence de presse avec son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, selon laquelle l’Ukraine mérite d’être membre de l’OTAN.

"Cela reflète la politique de la Turquie visant à soutenir l'élargissement de l'OTAN", a-t-il dit.

M. Jeffrey Mankoff, directeur adjoint du programme Russie et Eurasie du Centre d'études stratégiques et internationales (CSIS), a déclaré que la guerre en Ukraine est "un échec stratégique" pour la Russie.

"Le fait que la Suède et la Finlande aient rejoint l'Alliance et que l'Ukraine se rapproche de l'adhésion, et l'élargissement de l'OTAN, montrent que la stratégie de la Russie lors de son entrée dans cette guerre est un échec", a-t-il souligné.

AA