Le médicament expérimental Lecanemab a le "potentiel" de servir de traitement aux premiers stades de la maladie d'Alzheimer, selon les résultats de nouvelles études.
Les laboratoires Biogen (États-Unis) et Eisai (Japon), qui ont mis au point le médicament, ont publié les résultats de l'étude, mardi. Ceux-ci montrent que le Lecanemab est l'un des premiers médicaments expérimentaux à ralentir la progression du déclin cognitif.
Lors des essais cliniques de phase 2, le Lecanemab a permis de ralentir la progression de la maladie de 27 % en l'espace de 18 mois.
Cette étude, menée dans 235 sites en Amérique du Nord, en Europe et en Asie, a porté sur 1795 adultes souffrant de déficience cognitive légère due à un stade précoce de la maladie d'Alzheimer ou à une légère affection cognitive liée à la maladie d'Alzheimer.
Le médicament a été administré à la moitié des participants tandis que l'autre moitié a reçu un placebo.
"Ces résultats montrent que le Lecanemab permettra aux patients de disposer de plus de temps pour s'impliquer dans la vie quotidienne et vivre de manière autonome. Cela pourrait signifier de bénéficier de nombreux mois supplémentaires pendant lesquels ils continueront à reconnaître leur conjoint, leurs enfants et leurs petits-enfants", peut-on lire dans un communiqué publié mardi par l’Alzheimer’s Association.
"Les traitements qui apportent des avantages tangibles aux personnes atteintes de déficience cognitive légère (MCI) due à la maladie d'Alzheimer et à un stade précoce de démence liée à la maladie d'Alzheimer sont aussi précieux que les traitements qui prolongent la vie des personnes atteintes d'autres maladies incurables", a ajouté l’association.
Plus de 55 millions de personnes sont atteintes de déficience cognitive dans le monde, et ce nombre devrait atteindre 78 millions en 2030 puis 139 millions en 2050, selon l'Organisation mondiale de la santé.