Vu du côté américain, c’est une mesure de plus contre l’immigration. Joe Biden avait accordé un statut particulier aux Haïtiens qui seraient ainsi protégés d’une expulsion à cause de la situation sécuritaire dégradée sur l’île des Caraïbes.
Cette protection est généralement accordée aux citoyens étrangers dont la sécurité n’est pas assurée s’ils rentrent dans leur pays en raison de conflits, de catastrophes naturelles ou d’autres conditions”extraordinaires”. Elle ne permet toutefois pas de devenir citoyen américain.
Le ministère américain de la Sécurité intérieure précise que cette protection sera levée le 3 août prochain.
Vu du côté des Haïtiens, c’est une catastrophe car la violence des gangs ne permet pas de vivre normalement en Haïti.
lire aussi: Haïti: 40 000 personnes fuient les violences
Selon les estimations du gouvernement américain, 520 694 Haïtiens pourraient réclamer ce statut aux États-Unis en 2024, contre 57 000 en 2011.
“Le président Trump et moi-même rendons au TPS son statut d’origine : temporaire”, a déclaré la ministre Kristi Noem, citée dans le communiqué.
La nouvelle administration américaine a déjà supprimé en janvier cette même protection pour 600 000 Vénézuéliens.
Durant sa campagne électorale, le 47e président des Etats-Unis avait accusé les immigrés haïtiens de manger des chats et des chiens à Springfield en Ohio.
lire aussi: Haïti: pics de violence depuis la nomination d'un nouveau Premier ministre
Haïti est en pleine tourmente, des gangs violents ont pris le contrôle d’une partie de la capitale, tandis que le gouvernement semble incapable de reprendre la main malgré l’envoi de renforts de police par le Kenya. Au moins 5 601 personnes ont été tuées par la violence des gangs en Haïti en 2024, selon l’ONU. Ces violences ont également déplacé des centaines de milliers d’Haïtiens.