Louant la décision de la CPI, prise jeudi, le président turc Recep Tayyip Erdogan a exprimé tout son soutien à l’instance juridique et affirmé que les mandats d'arrêt marquent un tournant.
"Nous considérons que la mise en œuvre de cette décision courageuse par toutes les parties signataires de l'accord de la CPI est d'une grande importance pour rétablir la confiance de l'humanité dans le système international", a-t-il déclaré lors d’une intervention à la quatrième Foire internationale des ONG à Istanbul.
Il a également dénoncé les pays soutenant Tel Aviv, les accusant d'”alimenter les atrocités”.
“Les pays qui se réclament de la démocratie et des droits de l’Homme, alimentent les atrocités par leur soutien à Israël, au lieu de chercher à mettre un terme aux massacres et au génocide” s’est-il indigné.
La CPI a, en effet, émis des mandats d'arrêt à l'encontre de Netanyahu et Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité, en raison des violences exercées par Israël à Gaza.
Erdogan a par ailleurs critiqué les organisations et médias internationaux qui “ferment les yeux sur les crimes contre l’humanité en Palestine, au Liban et ailleurs”.
Pour rappel, Israël a lancé une guerre meurtrière contre Gaza, tuant plus de 44 000 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, et en blessant plus de 104 000.
Israël est également engagé dans des affrontements transfrontaliers avec le Liban, ayant lancé une campagne aérienne fin septembre contre ce qu’il prétend être des cibles du Hezbollah.
Depuis octobre dernier, plus de 3 600 personnes ont été tuées, plus de 15 300 blessées et plus d'un million de personnes ont été déplacées, selon les autorités sanitaires libanaises.
Israël est également confronté à une accusation de génocide devant la Cour internationale de Justice pour la guerre qu’il mène à Gaza.