"Une grande partie des tensions en Asie, en Amérique, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient découle des différends sur l'accès à l'eau", a souligné Erdogan lors d'un événement sur l'écosystème agricole organisé par la banque publique turque Ziraat à Istanbul.
Erdogan a également évoqué les effets du changement climatique sur ces conflits, soulignant qu’ ”en raison des effets néfastes du changement climatique, les sources d'eau et les réservoirs deviennent des zones de conflit."
Il a cité l'exemple de l'Afrique où les colonisateurs ont commis des atrocités pour les ressources.
"Au siècle dernier, les ressources du sous-sol étaient au premier plan. Ces colonialistes, qui considéraient qu'une goutte de pétrole valait plus qu'une goutte de sang, ont envahi des pays situés à des milliers de kilomètres, notamment en Afrique. Ils ont soutenu des dictateurs sanguinaires et perpétré des massacres. Nous savons ce que les pays occidentaux, qui nous donnent des leçons de droits de l'homme, ont fait au Congo, en Afrique du Sud, en Namibie et au Nigeria. Rien qu'au Congo, 10 millions de personnes sont mortes à cause de la violence et des maladies" a-t-il tonné.
Il a ensuite mis en avant l'approche de la Turquie vis-à-vis du continent africain, expliquant que “si l'accord sur les céréales de la mer Noire, porté par la Turquie, n'avait pas été conclu, de nombreuses régions, en particulier en Afrique, auraient souffert de la famine."
Le président turc a également souligné que la Turquie "a empêché la situation d'empirer en assurant le passage de 33 millions de tonnes de céréales par nos détroits" dans le contexte de la pandémie de COVID-19 et de la guerre en Ukraine.
"Avec l'aggravation du changement climatique, de la pollution environnementale, du réchauffement de la planète et des risques régionaux, la confrontation va s'intensifier et devenir plus sanglante. Nous devons nous y préparer" a-t-il conclu.