Le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé mercredi tous les pays de la région à soutenir le Liban contre le plan d'invasion israélien.
"Israël, qui a dévasté Gaza, vise maintenant le Liban. Nous constatons que les puissances occidentales soutiennent Israël en coulisses", a déclaré Recep Tayyip Erdogan dans un discours prononcé devant le groupe parlementaire de son parti, le Parti de la justice et du développement (AK).
"La Turquie se tient aux côtés du peuple et de l'État libanais frères et j'invite les autres pays de la région à se solidariser avec le Liban", a martelé le président.
“Les plans de Netanyahou visant à étendre la guerre à toute la région conduiront à une catastrophe majeure", a-t-il averti appelant le monde islamique et les pays du Moyen-Orient à réagir et œuvrer à améliorer la situation dans la région.
"Il est extrêmement désastreux et pathétique que des États qui parlent de liberté, de droits de l'Homme et de justice soient tenus en captivité par un fou comme Netanyahou", a lancé le président turc, en réaction à l’annonce faite cette semaine par l’armée israélienne qui a déclaré avoir validé et approuvé des plans opérationnels pour une “offensive” au Liban.
Guerre génocidaire
Israël, qui fait fi d'une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant un cessez-le-feu immédiat, a été condamné par la communauté internationale pour la poursuite de son offensive brutale sur Gaza depuis le 7 octobre.
Près de 37 700 Palestiniens ont été tués, pour la plupart des femmes et des enfants, et plus de 86 200 autres ont été blessés à Gaza, selon les autorités sanitaires locales.
Plus de huit mois après le début de la guerre israélienne, de vastes étendues de la bande de Gaza sont en ruines, victimes d'un blocus strict qui les prive de nourriture, d'eau potable et de médicaments.
Israël est accusé de génocide par la Cour internationale de justice, dont le dernier arrêt lui a ordonné de mettre immédiatement fin à son opération militaire dans la ville de Rafah, dans le sud du pays, où plus d'un million de Palestiniens s'étaient réfugiés pour échapper à la guerre avant d'être envahis le 6 mai.