Le président turc Recep Tayyip Erdogan a exprimé son inquiétude face à la rhétorique et aux attaques constantes d'Israël contre le Liban, en particulier en ce qui concerne l'avenir de la région.
"Aucun État de notre région, y compris la Turquie, ne peut se sentir en sécurité tant que l'agression israélienne sous l'administration du (Premier ministre israélien) Netanyahu n’est pas stoppée", a déclaré Erdogan mardi après une réunion du cabinet à Ankara.
Le Hezbollah et Israël échangent des tirs à la frontière depuis le déclenchement de la guerre à Gaza en octobre, mais la récente escalade a nourri la crainte d'une confrontation plus importante.
La sécurité de la Turquie
Concernant la politique étrangère de la Turquie, Erdogan a déclaré : "Nous croyons qu'il est bénéfique de serrer les poings en politique étrangère. Nous n'hésiterons pas à rencontrer quiconque est nécessaire à cette fin."
Il a indiqué que la sécurité de son pays et de “notre peuple" sera maintenue tant que des" groupes assoiffés de sang" seront présents en Syrie.
Le président turc a affirmé que son pays n’avait aucune intention de revendiquer le territoire ou la souveraineté d’un quelconque pays et qu’elle se contentait de défendre sa propre patrie contre les intentions des séparatistes et continuerait de le faire.
"La Turquie n'est pas et ne sera pas un Etat qui abandonne ses amis", a déclaré Erdogan.
"Nous connaissons parfaitement l’auteur de ce jeu conçu en collaboration avec les membres restants de l'organisation terroriste séparatiste. Ni nous, ni notre nation, ni nos frères syriens ne tomberons dans ce piège insidieux."
Violence contre les réfugiés syriens sur les réseaux sociaux
Erdogan a souligné que 670 000 personnes sont retournées dans les colonies du nord de la Syrie, libérées du terrorisme par la Turquie, et qu'un million de personnes supplémentaires devraient revenir une fois les projets achevés.
S’exprimant sur la violence et les réactions négatives sur les réseaux sociaux après un crime commis dimanche par un ressortissant syrien dans la ville de Kayseri, Erdogan a indiqué que la Turquie "résoudra la question des réfugiés non pas sur la base de préjugés ou de peurs, mais avec un cadre rationnel et consciencieux basé sur les réalités du pays et l'économie."
"L'ordre public est une ligne rouge pour notre État. Quelle que soit l'excuse, nous ne tolérerons pas que cette ligne soit franchie ou violée", a-t-il déclaré.
"Tout comme nous savons briser les mains sales qui tendent la main vers notre drapeau, nous savons aussi briser les mains tendues vers les innocents qui ont trouvé refuge dans notre pays", a conclu le président turc.