Les chiffres sont encore plus alarmants chez les jeunes : 71% des Tunisiens âgés de 18 à 29 ans envisagent l'émigration, notamment les titulaires d’un diplôme universitaire.
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Certains optent même pour des départs clandestins. Selon l'enquête, 42% des potentiels migrants envisagent de quitter le pays clandestinement, malgré les risques encourus lors de la traversée de la Méditerranée.
L’étude souligne une montée en flèche du désespoir depuis la révolution de 2011.
Le chômage, qui touche 16,4% de la population à la fin de 2023, et les pénuries alimentaires régulières, exacerbées par l'inflation due à la guerre en Ukraine, sont les principales causes de ce malaise.
La situation politique ne fait qu'aggraver le climat de désillusion.
Le président Kaïs Saïed refuse les réformes exigées par le FMI, condition à l’octroi d’un prêt crucial de 1,9 milliard de dollars.
Avec près de 18 000 Tunisiens arrivés en Europe en 2023, la Tunisie, aux côtés de la Libye, est devenue l'un des principaux points de départ des migrants vers l'Europe. La France, l'Allemagne et le Canada restent les destinations les plus convoitées.
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