Une palestinienne pleure la perte d'un être cher devant son corps sans vie enveloppé dans un linceul après qu'Israël a frappé l'école de Salah al-Din à Gaza. / Photo: AA (AA)

Au moins 18 Palestiniens ont été tués et de nombreux autres, blessés, lors d'une série de raids israéliens menés dans la nuit à travers la bande de Gaza, a rapporté l'agence de presse Wafa.

Onze Palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, ont été tués lors d'une frappe aérienne israélienne sur une maison appartenant à la famille Hammuda dans la ville de Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza.

Dans le camp de déplacés d'al-Maghazi, au centre de la bande de Gaza, une frappe aérienne israélienne sur la maison de la famille al-Dabbaki a tué trois Palestiniens et en a blessé quatre autres. Une mère et son enfant ont également été tués lors d'un raid aérien israélien sur la maison de la famille Abu Daqqa dans la ville de Khan Younès.

Au moins deux personnes ont également été abattues et 15 autres blessées, dont 10 enfants, lors d'un nouvel assaut israélien visant une école abritant des civils déplacés dans la ville de Gaza, mercredi, a déclaré l'Agence de défense civile.

Une attaque a aussi visé l'école Salah al-Din, la neuvième école à être ciblée à Gaza depuis le début du mois d'août, où des centaines de civils ont trouvé refuge dans l'ouest de la ville de Gaza, ont indiqué des témoins.

Une source médicale de l'hôpital baptiste Al-Ahli a confirmé que l'attaque israélienne avait fait un nombre indéterminé de victimes.

Le Hamas et le jihad islamique réaffirment leurs conditions pour un accord de trêve

Le groupe palestinien Hamas et le mouvement du Jihad islamique ont réaffirmé leurs conditions pour tout accord avec Israël, notamment la fin du carnage à Gaza, le retrait total d'Israël, la reconstruction, la fin du blocus et un échange sérieux de prisonniers. C'est ce qui ressort d'une déclaration publiée par le Hamas à l'issue d'une réunion à laquelle ont participé Mohamed Ismail Darwish, chef du conseil de la Choura du Hamas, le secrétaire général du Jihad islamique, Ziad al-Nakhala, et son adjoint, Mohamed Hindi, bien que le lieu de la réunion n'ait pas été précisé.

Selon le communiqué, les deux groupes ont souligné la nécessité d'assurer l'acheminement rapide de l'aide humanitaire à Gaza, quels que soient les résultats des négociations sur la fin de la guerre.

L'Égypte exprime son scepticisme à l'égard de la trêve après le sabotage de Netanyahu

L'Egypte, principal médiateur, a exprimé son scepticisme quant à la proposition américaine visant à “combler les lacunes” dans les pourparlers sur le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, alors que de nouveaux détails sont apparus un jour avant la reprise prévue des négociations au Caire.

Des responsables égyptiens, qui jouent un rôle unique en tant que médiateurs et partie concernée puisqu'ils sont limitrophes de la bande de Gaza, ont déclaré à l'Associated Press que le Hamas n'accepterait pas la proposition de rapprochement pour un certain nombre de raisons, qui s'ajoutent à la méfiance de longue date quant à savoir si un accord permettrait réellement de retirer les forces d'occupation israéliennes de Gaza et de mettre fin au carnage.

Un responsable égyptien ayant une connaissance directe des négociations a indiqué que la proposition dite “de transition” exige la mise en œuvre de la première phase de l'accord, qui prévoit que le Hamas libère les otages civils les plus vulnérables.

“Les Américains offrent des promesses, pas des garanties”, a affirmé ce responsable. “Le Hamas ne l'acceptera pas, car cela signifie virtuellement qu’il va libérer les otages civils en échange d'une pause de six semaines dans les combats, sans garantie d'un cessez-le-feu permanent négocié.

Il a également fait savoir que la proposition n'indiquait pas clairement qu'Israël retirerait ses troupes de deux corridors stratégiques à Gaza, le corridor Philadelphie (axe Saladin) le long de la frontière de Gaza avec l'Égypte et le corridor est-ouest de Netzarim qui traverse le territoire assiégé.

Israël propose de réduire ses forces dans le corridor Philadelphie, tout en promettant de se retirer de la région. “Ce n'est pas acceptable pour nous et, bien sûr, pour le Hamas”, a déclaré le responsable égyptien.

Agences