Le 38e dîner annuel du Conseil Représentatif des Institutions juives de France (CRIF) s'est tenu mardi soir au Carrousel du Louvre à Paris, rassemblant des membres du gouvernement actuel, d'anciens premiers ministres, et plusieurs figures emblématiques de la politique française.
Parmi les invités, figuraient le Premier ministre Gabriel Attal, ainsi que les ex-Premiers ministres Édouard Philippe, Élisabeth Borne et Manuel Valls.
Cette soirée a été marquée par un discours particulièrement controversé de Gabriel Attal, qui a suscité une vive réaction au sein de la classe politique. Dans son allocution, le Premier ministre a critiqué les voix qui, selon lui, relativisent les tensions au Moyen-Orient, notamment en ce qui concerne les actions de l'État d'Israël.
“Quand on entend de tels témoignages, on a du mal à entendre les leçons de morale de certains, bien au chaud, qui expliquent à la société israélienne qu’ils surréagissent”, a déclaré Attal, invisibilisant ainsi les massacres perpétrés par l'armée israélienne dont les victimes s'élèvent maintenant à près de 35.000 morts, côté palestinien.
Le Premier ministre a également ciblé spécifiquement La France insoumise, reprochant à ses membres de trouver des “excuses” aux actions de résistance palestiniennes et critiquant leur leader, Jean-Luc Mélenchon, accusant ce dernier "d'agiter les haines" et de "commettre les sous-entendus les plus indignes".
"J’ai souvent eu honte, ces derniers temps. Honte en entendant certains, trouver des excuses et relativiser le drame. Honte en écoutant certains élus de La France insoumise parler de mouvement de résistance", a-t-il lancé.
La soirée a également été marquée par une polémique liée à une photographie de Prisca Thévenot, porte-parole du gouvernement, prise en compagnie de Julien Bahloul, figure controversée, connue pour ses positions pro-israéliennes.
Cette image, qui les montre dans un moment de complicité, a provoqué l'indignation sur les réseaux sociaux et a été critiquée par plusieurs acteurs politiques, alimentant les discussions sur les implications de telles affiliations.
Le député insoumis, Thomas Porte a réagi sur son compte X, pointant du doigt les “propagandistes de Netanyahou”.
La militante franco-palestinienne et candidate LFI aux élections européennes Rima Hassan, quant à elle, attend des explications de la part de la porte-parole du gouvernement ,Prisca Thévenot, concernant sa photographie controversée avec Bahloul.