Le chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a appelé, samedi, le Parti socialiste à franchir le pas en permettant à la motion de destitution du président Emmanuel Macron, dont la recevabilité doit être examinée mardi par le bureau de l’Assemblée nationale, de concrétiser cette première étape.
S’exprimant lors d’un meeting à la Fête de l’Humanité, à Brétigny-sur-Orge (département de l'Essonne, au sud de Paris), Jean-Luc Mélenchon a expliqué que ‘’pour que la motion de destitution commence son parcours, il faut d’abord que ce soit transmis par le bureau de l’Assemblée à la commission des lois de l’Assemblée nationale’’, rapportent des médias locaux.
Pour rappel, le Nouveau Front populaire (alliance de partis de gauche) est majoritaire au sein de la plus haute instance exécutive de l’Assemblée nationale.
Communistes et écologistes ‘’ont dit qu’ils voteraient la transmission’’, mais ‘’nous attendons de connaître la position du Parti socialiste’’, a déclaré le chef de file de LFI.
Selon Jean-Luc Mélenchon, le PS n’a pas voulu se rallier à la motion de destitution. Il précise cependant : ‘’nous ne vous demandons pas d’être d’accord. Nous vous demandons d’accepter de transmettre’’ et de ‘’laisser la commission des lois se débrouiller’’, a-t-il souligné.
Au total, 72 députés LFI, six écologistes et trois députés réunionnais proches des ‘’insoumis’’ ont signé le texte.
Le lancement de cette procédure de destitution se veut une ‘’réponse politique à la hauteur du coup de force antidémocratique qu'est en train de faire le président’’, avait expliqué, mardi, lors d'un point de presse au Palais Bourbon, la cheffe des députés insoumis, Mathilde Panot. L'initiative est ‘’à la hauteur de l'indépendance que doit montrer le Parlement face à un président qui se vit de plus en plus comme un autocrate’’, avait-elle ajouté.
Les chances de succès de cette procédure sont extrêmement faibles, notamment en raison de l’opposition du Sénat.