Plusieurs pays arabes ont salué les évolutions qui ont conduit au renversement du régime de Bachar Al-Assad. Ils ont à ce titre appelé à assurer la stabilité et le développement dans le pays et à empêcher la situation de sombrer dans le chaos.
Dans un communiqué, le ministère saoudien des Affaires étrangères a déclaré qu’il suivait “les développements rapides dans le pays frère de Syrie”, faisant part de sa satisfaction quant aux “mesures positives prises pour assurer la sécurité du peuple syrien, prévenir l’effusion de sang et préserver les institutions et les ressources de l’État syrien”.
L’Arabie saoudite a appelé la communauté internationale “à se tenir aux côtés du peuple syrien et à coopérer avec lui dans toutes les affaires qui servent la Syrie et répondent aux aspirations de son peuple, tout en s’abstenant de s’ingérer dans ses affaires intérieures“.
Au Qatar, le ministère des Affaires étrangères a également affirmé suivre de près l’évolution de la situation en Syrie”, soulignant la “nécessité de préserver les institutions nationales et l’unité de l’État afin d’éviter que le pays ne sombre dans le chaos.
Le Qatar a réitéré son appel à mettre fin à la crise syrienne conformément à la légitimité internationale et à la résolution 2254 du Conseil de sécurité de l’ONU, d’une manière qui “sert les intérêts du peuple syrien et préserve l’unité, la souveraineté et l’indépendance de son pays”.
Le ministère des Affaires étrangères de Bahreïn a pour sa part souligné l’engagement du royaume “en faveur de la sécurité, la stabilité, la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Syrie”.
Il a appelé “toutes les parties et composantes de la population syrienne à donner la priorité aux intérêts suprêmes de la nation et au bien-être de ses citoyens, tout en assurant la préservation des institutions publiques et la protection des infrastructures vitales et économiques”.
“Donner la priorité à l’intérêt national”
Le ministère égyptien des Affaires étrangères a déclaré que le Caire “suit avec beaucoup d’intérêt les changements observés en Syrie” et a réaffirmé son soutien à la souveraineté de la Syrie, à son intégrité territoriale et à l’unité de son peuple.
Il a appelé “toutes les parties syriennes, quelles que soient leurs orientations, à préserver les ressources de l’État et les institutions nationales, à donner la priorité à l’intérêt national, à unifier les objectifs et les priorités, et à lancer un processus politique global pour établir une nouvelle phase de consensus et de paix interne, en restaurant la position régionale et internationale de la Syrie”.
En Jordanie, le roi Abdallah II a déclaré que son pays “se tient aux côtés du peuple syrien et respecte sa volonté et ses choix”.
Un communiqué de la Cour royale indique que le roi Abdallah II a mis l’accent, lors d’une réunion du Conseil de sécurité nationale, sur “la nécessité de sauvegarder la sécurité de la Syrie, la sûreté et les réalisations de ses citoyens et d’œuvrer d’urgence pour assurer la stabilité et éviter tout conflit qui pourrait conduire au chaos”.
Pendant ce temps, le Conseil présidentiel de direction du Yémen a félicité le peuple syrien pour la chute de Bachar Al Assad.
Le Yémen a réaffirmé sa position de soutien à l’intégrité territoriale de la Syrie, au respect de son indépendance et de la volonté du peuple syrien de liberté, de changement, de paix, de sécurité et de stabilité.
“Dialogue entre tous les segments”
En Irak, le porte-parole du gouvernement, Basim Al-Awadi, a déclaré dans un communiqué que l’Irak “continue d’établir des contacts internationaux avec des pays frères et amis pour promouvoir les efforts en faveur de la stabilité, de la sécurité, de l’ordre public et de la protection de la vie et des biens du peuple syrien”.
L’Irak a souligné l’importance de ne pas s’ingérer dans les affaires intérieures de la Syrie ou de soutenir une partie plutôt qu’une autre, car une telle ingérence ne ferait qu’aggraver les conflits et les divisions.
L’Algérie, de son côté, a exprimé son soutien au peuple syrien, soulignant les liens forts qui lient les peuples algérien et syrien fondés sur l’histoire commune et la solidarité.
Elle a appelé au “dialogue entre toutes les composantes du peuple syrien, en donnant la priorité aux intérêts suprêmes du pays, en préservant les ressources de la nation et en construisant un avenir qui accueille tout le monde dans des institutions qui reflètent la volonté du peuple syrien, libres de toute ingérence étrangère”.
La présidence palestinienne a, pour sa part, déclaré que “la Palestine et son peuple se tiennent aux côtés du peuple syrien, pour le respect de sa volonté et ses choix politiques, la garantie de sa sécurité, sa stabilité et la préservation de ses réalisations”, selon l’agence de presse officielle palestinienne WAFA.
Elle a en outre souligné l’importance pour “tous les partis politiques de donner la priorité aux intérêts du peuple syrien, en assurant la restauration du rôle crucial de la Syrie dans la région et dans le monde, qui sert les intérêts du peuple palestinien et sa juste cause de liberté et d’indépendance”.