Une exposition collective de 70 œuvres avec la participation de 53 femmes artistes verra le jour, à l’occasion de la Journée internationale de la femme, pour générer des revenus qui seront versés en aide aux populations touchées par les tremblements de terre du 6 février.
Organisée à Istanbul par la Fondation Türkiye Diyanet (TDV), une organisation à but non lucratif créée par la Présidence des affaires religieuses de Turquie, l'exposition donne rendez-vous au public au Centre culturel et artistique de Zeytinburnu.
La coordinatrice des volontaires de TDV Istanbul, Meral Gunel, a expliqué que l’exposition offre une grande variété de genres et de styles.
“En plus de nos arts classiques tels que la marbrure, l'enluminure, la calligraphie et la miniature, nous avons également ouvert un espace pour les arts modernes tels que le pouring, le relief et la philographie".
Réagissant à l’appel lancé par TDV pour venir en aide aux habitants des zones sismiques, a-t-elle dit, des artistes ont envoyé leurs œuvres dont les montants de vente seront versés, en totalité ou en partie, aux efforts de secours dans les zones sinistrées par l'intermédiaire de la fondation.
TDV continue, en effet, de coopérer étroitement avec l'AFAD en faveur des victimes des tremblements de terre.
"Ouvrir une autre porte"
"Il y a une grande sensibilité chez l’ensemble de notre peuple envers la région. Tout le monde n'a peut-être pas la possibilité d'envoyer de l'argent directement, ni de se déplacer dans la région pour contribuer (aux efforts de soutien). Notre souhait est d’ouvrir une autre porte de bienveillance à nos amis artistes et ceux qui ont une sensibilité artistique”, poursuit Meral Gunel.
La coordinatrice de l’initiative se félicite, par ailleurs, de la disposition des artistes à contribuer davantage à l’élan de solidarité. “De nouvelles œuvres remplaceront celles vendues. Nous pensons que ces œuvres viendront en abondance”.
La consultante artistique de TDV à Istanbul, Hacer Sonmez, se réjouit de la qualité des œuvres gracieusement cédées par les artistes, dont une enluminure dont le prix de vente est déterminé à 100 000 lires dans l'exposition.
“La douleur est partagée par tous”, soutient Hacer qui se fait l’interprète des sentiments de la communauté des artistes. “On ne s’attendait pas à recevoir des œuvres d'une telle qualité”, conclut-elle.