Une délégation de plusieurs élus français de gauche s'est rendue dimanche au poste-frontière de Rafah entre l’Égypte et la Bande de Gaza, pour "réclamer un cessez-le-feu immédiat et permanent" à Gaza et "dans toute la région".
Évoquant, dans une déclaration, la décision de la Cour Internationale de Justice qui parle d'un risque grave génocidaire et son appel aux États de tout faire pour l'éviter, les élus français affirment faire ce déplacement pour "y contribuer, en étant la première délégation de parlementaires étrangers à venir ici, à portée de voix de la population gazaouie".
La délégation, qui réunit notamment des députés et sénateurs LFI (la France Insoumise), écologistes, communistes et d’Outremer dont Thomas Portes et Eric Coquerel (LFI) ou encore Soumya Bourouaha (Parti communiste français / PCF), affirme que "le cessez-le-feu permanent est la condition première à l'ouverture de négociations".
Ces négociations "devront inclure rapidement la sortie des troupes israéliennes et la fin du blocus de ce territoire palestinien, l'arrêt des colonisations en Cisjordanie et des expropriations à Jérusalem-Est", ont noté les membres de la délégation.
"Nous sommes là pour exiger un cessez-le-feu à Gaza et pour que l'armée israélienne arrête de bombarder les populations civiles palestiniennes", a déclaré le député LFI Thomas Portes dans une vidéo sur X, qui appelle "à cesser le massacre".
"C'est un geste symbolique, pour dire aux Palestiniens qu'ils ne sont pas seuls", a pour sa part assuré depuis le Caire Eric Coquerel.
"Nous avons tous été horrifiés par les prises d’otages (…) et nous partageons l’attente et l’angoisse des familles qui restent sans nouvelles", a affirmé Soumya Bourouaha (PCF), ajoutant que cela ne peut “justifier cette punition collective infligée au peuple palestinien".
Dans l’agenda des députés français, figure aussi une rencontre avec des membres de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), auquel plusieurs pays ont suspendu les financements sur la base des allégations d’Israël selon lesquelles 12 des employés de l’agence auraient participé à l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 contre les colonies israéliennes adjacentes à la Bande de Gaza.