Liz Truss, en très bonne position pour l'emporter selon les sondages, s'oppose à l'ancien ministre des Finances Rishi Sunak sur la manière de réagir face à un contexte économique et social particulièrement tendu, avec une inflation dépassant les 10% et des grèves dans de nombreux secteurs contre l'érosion du pouvoir d'achat.
Liz Truss promet des baisses massives d'impôts tandis que son rival veut d'abord réduire l'inflation qui provoque une chute historique du pouvoir d'achat des ménages britanniques.
Michael Gove, figure du Parti conservateur, a annoncé samedi soutenir Rishi Sunak, se disant "profondément préoccupé que la tournure du débat a été pour beaucoup en décalage avec la réalité".
"La réponse à la crise du coût de la vie ne peut pas être simplement de rejeter de nouvelles aides financières et de réduire les impôts", a écrit dans le journal The Times M. Gove qui a servi onze ans au sein du gouvernement, sous trois Premiers ministres.
Il avance que les réductions proposées "favoriseraient les riches" et les "grandes entreprises", au détriment des petits entrepreneurs et des plus précaires.
"Je ne vois pas comment la sauvegarde des stock options des dirigeants du FTSE 100 devrait passer avant le soutien aux plus pauvres de notre société, (...) cela ne peut pas être la bonne priorité", a estimé M. Gove.
Dans cette campagne, Michael Gove avait auparavant défendu la candidate Kemi Badenoch, avant son élimination. Il a indiqué qu'il ne s'attendait pas à être nommé dans un prochain gouvernement.
Les militants conservateurs -environ 200.000- ont jusqu'au 2 septembre pour choisir leur nouveau chef lors d'un vote par correspondance.
Le parti étant majoritaire au Parlement, le vainqueur deviendra Premier ministre, succédant à Boris Johnson qui a démissionné début juillet après de multiples scandales.
L'annonce des résultats de ce vote est attendue le 5 septembre.