Après son arrivée à Niamey, Deby a rencontré l’un des dirigeants du conseil militaire dans le cadre d’une initiative qu’il mène en vue de trouver une solution à la crise dans le pays, après sa rencontre à Abuja avec les dirigeants de la Communauté économique de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO ).
"À Niamey, j’ai eu des échanges approfondis avec les leaders du Conseil National de Sauvegarde de la Patrie (CNSP), notamment le Général Abdourahamane Tchiani, avec le président Mohamed Bazoum, ainsi que l’ancien Président Mahamadou Issoufou, dans une approche fraternelle qui vise à explorer toutes les pistes afin de trouver une issue pacifique à la crise qui secoue ce pays voisin", a déclaré Mahamat Idriss Deby Itno dans une publication en ligne.
Pour sa part, Issoufou a déclaré qu’il poursuivrait ses efforts pour parvenir à une solution pacifique à la crise au Niger. Il a appelé, sur son compte Twitter, au calme et à éviter les actes de violence. Il a en outre souligné la nécessité de préserver la vie et les biens des citoyens et des étrangers au Niger.
L’ancien président nigérien a également révélé que, depuis le début de la crise, il était en contact avec diverses parties pour faire en sorte que le président Bazoum soit libéré et rétabli au pouvoir.
Dimanche, la CEDEAO, réunie en session extraordinaire à Abuja, a lancé un ultimatum d’une semaine aux militaires au pouvoir au Niger pour libérer et restaurer le président déchu Mohamed Bazoum dans ses fonctions.
L'organisation sous-régionale a également décidé de "suspendre tous les échanges commerciaux et financiers" entre ses Etats membres et le Niger.
Le Niger, pays sahélien de 20 millions d'habitants, est l'un des plus pauvres du monde, en dépit de ses ressources en uranium.
Le dirigeant du Tchad, Mahamat Idriss Déby Itno, dont le pays n'est pas membre de la Cédéao, mais qui est voisin du Niger, avait été convié à ce sommet.
A Niamey, la junte issue du putsch a dénoncé samedi soir la réunion de la Cédéao qui a pour "objectif", selon elle, "la validation d'un plan d'agression contre le Niger".
Fin 2022, la Cédéao avait décidé de créer une force régionale destinée à intervenir contre des terroristes mais aussi en cas de coup d'Etat.