Déplacement de Gabriel Attal au Salon de l'agriculture / Photo: AFP (AFP)

Le Premier ministre français, Gabriel Attal, s'en est pris à Marine Le Pen et au Rassemblement national, mardi matin, à l'occasion de sa visite au Salon international de l'agriculture qui se tient jusqu’au 3 mars à Paris.

"Marine Le Pen et le Rassemblement national, ce sont les passagers clandestins de cette crise agricole […] Ils sont là, ils attendent que la crise s’éveille et ils viennent butiner", a-t-il déclaré à la radio RTL.

"Madame Le Pen, ça fait plus de 20 ans qu'elle est élue. Le Rassemblement national a 40 ans de bilan au Parlement européen. Qu'ont-ils fait? Est-ce qu'il y a une proposition de résolution, une proposition d'amendement? Une question sur l'enjeu de nos agriculteurs? Rien du tout !", s'est exclamé le Premier ministre.

Cette visite de Gabriel Attal au salon de l'agriculture est la deuxième depuis son ouverture, samedi dernier.

Le Salon de l’agriculture n’est "ni un cirque médiatique, ni un cirque politique, ni un cirque militant", avait-il déclaré lors de son premier passage, inopiné, dimanche.

"Ce salon doit rester ce qu’il a toujours été, une fête nationale, joyeuse et sereine", avait-il plaidé.

Pour rappel, le salon de l'agriculture, édition 2024, se déroule dans un contexte de mécontentement des agriculteurs qui manifestent depuis janvier dernier, pour protester contre la défiscalisation progressive de certains intrants et notamment la concurrence de produits importés qui ne respectent pas les exigences imposées aux agriculteurs français.

Le débat sur la question agricole s'est élargi pour remettre en question la politique agricole commune (PAC) de l'Union européenne.

Pour désamorcer la crise, le gouvernement français avait annoncé le 1er février, une série de mesures pour soutenir le secteur agricole, le considérant comme un secteur stratégique.

Dans la foulée des événements, Marine Le Pen avait déclaré le 24 février courant : "6 mois après mon élection, j'organiserai un référendum sur la sortie de l'union européenne", plaidant pour une transformation de l'UE en "Europe des Nations".

AFP